Blockchain Studio : la start-up du Lab ENGIE qui veut démocratiser l’accès à la blockchain

Blockchain Studio : la start-up du Lab ENGIE qui veut démocratiser l’accès à la blockchain
Innovation

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Le salon Viva Technology a été l’occasion pour beaucoup d’entrepreneurs français de faire valoir l’innovation et le savoir-faire technologique tricolore. À l’image de Blockchain Studio, une jeune pousse portée par Corentin Denoeud (ex-PDG de WiJet) et le Lab ENGIE, qui envisage de révolutionner l’accès à la blockchain en France.

Il n’y avait pas que les GAFAM -ou Bernard Arnault- qui ont fait leur show au salon Viva Tech, du 24 au 26 mai dernier. Nombre de start-ups tricolores ont saisi l’opportunité pour valoriser leur technologie ou pour se lancer. C’est le cas de Blockchain Studio, une jeune pousse créée par ENGIE et Corentin Denoeud dont l’ambition est de mettre la blockchain à la portée de tous.

 

« Le chemin le plus simple vers la blockchain »

La spécificité de la blockchain est son caractère décentralisé. En éliminant le recours à un tiers de confiance (dans l’exemple du Bitcoin, une banque) pour mener des transactions, la blockchain permet de gagner du temps et de l’argent, tout en assurant la confidentialité, et ce en toute confiance car tout est enregistré.

Cette technologie a rapidement attiré l’attention d’entreprises qui veulent en profiter pour se passer de tiers de confiance coûteux. Mais si la technologie créée par Satoshi Nakamoto représente une authentique innovation, les développeurs capables de mener à bien les projets sont rares.

C’est le problème que le Blockchain Studio se propose d’adresser : « Les entreprises sont conscientes de l’intérêt de la blockchain dans tous les métiers, mais elles n’ont souvent ni la connaissance, ni les ressources, et ne savent pas comment mettre en œuvre leurs idées. » explique Corentin Denoeud, connu pour avoir précédemment dirigé WiJet. La start-up fraîchement créée a pour ambition de pallier cette pénurie de talents. Son ambition ? Offrir la possibilité à tout le monde de créer une application sur la blockchain, sans connaissances techniques.

Pour cela, l’entrepreneur a reçu le soutien de Yves Le Gelard et Etienne Gehain, Chief Digital Officer et Digital Innovation Officer d’ENGIE, à la suite de son challenge innovation lancé en 2017.

 

Uber ubérisé par la blockchain ?

Dans une économie numérique dominée par l’intermédiation, le concept est révolutionnaire. « Les cas d’usage de Blockhain sont énormes » explique Corentin Denoeud, enthousiaste, lors d’une interview sur le site d’ENGIE. Prenant pour exemple les nouveaux géants de l’économie numérique que sont Airbnb, Deliveroo, Booking, Uber, il démontre comment ces derniers pourraient se retrouver eux-mêmes ubérisés par la montée de la blockchain. En effet, tout le modèle économique des entreprises de l’économie collaborative est celui de la mise en relation, et donc du tiers de confiance. La démocratisation de la blockchain, sans avoir à passer par des coûts de développement rédhibitoires, représente donc un vrai changement de paradigme, qui devrait faire bouger les lignes.

 

Corentin Denoeud, un « rebondisseur »

Une perspective qui ne devrait pas déplaire à Corentin Denoeud, qui a pour habitude de jouer aux trublions dans les secteurs bien établis. Il avait déjà tenté ce pari avec WiJet, une entreprise dont l’ambition est de révolutionner le voyage d’affaires.

Pour Corentin Denoeud, l’aventure Wijet s’est soldée par un échec personnel qu’il a choisi de raconter à la première personne, sur son blog. Une initiative qui n’a pas convaincu tout le monde dans le microcosme des start-ups, certains y voyant un « déballage teinté d’une volonté de nuire à son ancien projet » qui ne serait pas de nature à rassurer ses nouveaux partenaires et investisseurs. Mais lui souhaite désormais rebondir : « J’ai l’entreprenariat dans le sang ; c’est ma passion et ce qui me pousse à aller de l’avant », expliquait-il au micro de BFM Business Radio, dans une émission consacrée aux « rebondisseurs », ces patrons qui ont appris de leurs échecs passés. « Après Wijet, j’ai connu une traversée du désert pendant 6 mois. Moment nécessaire pour un nouveau départ ». Une chose est sure, avec la blockchain, il a à nouveau choisi un projet dans le vent.