Un point annuel vient d’être fait par la FIRIP (Fédération des Industriels des Réseaux d’Initiative Publique) sur l’évolution de la couverture HD et FTTH en France. Malgré des retards sur les petites villes et zones semi-rurales, en passe de devenir les laissées pour compte de l’accès à la fibre, les objectifs du plan France HD sont pour leur majorité en passe d’être tenus.
La Fédération des Industriels des Réseaux d’Initiative Publique (FIRIP) est un groupe d’entrepreneurs qui militent pour une couverture maximale du territoire français par des réseaux numériques HD, notamment par l’application du plan France HD. La FIRIP vient de présenter, en partenariat avec la Caisse des Dépôts, les résultats d’une étude annuelle de l’Observatoire des Réseaux d’Initiative Publique sur l’évolution de la couverture FTTH (plus communément appelée « fibre optique ») en France par des initiatives d’origine publique.
Les investisseurs sont, une année encore, très nombreux pour soutenir le développement des réseaux numériques proposés par les collectivités publiques (les « RIP »), ce qui a entraîné 8 100 créations d’emploi en 2016.
Les grandes villes et les zones couvertes par les Réseaux d’Initiatives Publiques favorisées
En terme d’infrastructures, les résultats sont excellents dans les Zone Très Dense, les grandes villes où la densité de population assure aux opérateurs de télécoms privé (Orange, SFR, Bouygues, Free) une rentabilité forte. Sur les 7 millions de prises FTTH qui pourraient techniquement être installées d’ici 2020, 4 millions le sont déjà. Dans les Zones d’Initiative Publique, ce sont déjà 8 millions de prises FTTH sur les 15 millions prévues qui sont opérationnelles, et les mois à venir donnent de bonnes raisons d’être optimiste.
En revanche, dans les zones moyennement denses (dites « AMII »), le déploiement du réseau accuse un retard conséquent : au rythme actuel, les objectif du plan France HD ne devrait être atteints qu’en 2026, soit 6 ans de retard ; seules 2,3 millions des 13 millions de prises possibles en 2020 sont à ce jour installées. Sur ces zones, l’accord de déploiement est particulièrement favorable à Orange, et c’est peu dire que l’opérateur traîne des pieds pour installer des réseaux moins rentables que dans les Zones Très Denses.
Solutions alternatives pour les zones rurales
Enfin, dans les zones peu denses, zones rurales et petits villages, où l’installation de la fibre optique est en général impossible, la FIPRI confirme que d’autres méthodes de connexion par satellite ou radio devraient permettre d’atteindre des débits à 30Mbits/s, voire plus.
Au total, si les tendances en cours se maintiennent, la France, qui n’est actuellement que le 20ème pays européen pour la couverture à plus de 100Mbis/s, devrait rentrer dans le trio de tête à l’horizon 2022.