La French Tech vient de mettre en place un programme visant à valoriser les start-up créées par des entrepreneurs les moins aisés ou issus des quartiers les moins favorisés : une belle initiative pour ouvrir un monde historiquement très fermé.
Le monde des start-up françaises manque cruellement de diversité : une immense majorité des créateurs sont des hommes blancs entre 25 et 30 ans sortant de grandes écoles. Seulement 9 % de femmes, pas de mixité sociale ou presque, seulement des hommes issus de la bourgeoisie blanche.
Alors que nombre de grands hubs internationaux ont tendance à pratiquer un repli protectionniste, la French Tech a décidé d’agir pour faire bouger ces lignes. Après avoir mis en place un programme visant à intégrer les talents étrangers, elle vient de mettre en place French Tech Diversité. Lancé le 2 mars 2017, le programme vise à soutenir les start-up, en activité ou en cours de création, portés par des créateurs issus d’un des 1514 quartiers prioritaires de la politique de la ville, par des étudiants boursiers ou des bénéficiaires des minima sociaux.
35 start-up seront soutenues à partir de juin 2017
Un premier appel à projet vient d’être mis en place, pour des entrepreneurs issus de la Région Île-de-France : 35 start-up seront choisies pour être accompagnées durant un an à partir de juin 2017, avec un hébergement dans un incubateur d’entreprise de la région parisienne et une aide financière de 45 000 euros.
Le but est double : soit mettre en avant des start-up existantes depuis au moins trois ans et qui ont proposé de réelles innovations, soit permettre à des projets originaux et ambitieux de voir le jour. Dans les deux cas, il s’agit de valoriser les entrepreneurs issus de quartiers ou de milieux moins favorisés que la plupart des success story du numérique français. Le programme sera ensuite étendu à l’ensemble du territoire français.
Pour palier le manque de financement des start-up des quartiers moins favorisés
L’initiative vise à répondre à l’écueil principal des start-up issues des quartiers, à savoir le manque de financement. Présent lors du lancement de l’appel d’offre, Christophe Sirugue, le remplaçant d’Axelle Lemaire au poste de secrétaire d’État chargé du Numérique, a déclaré : « La French Tech fait peu de place à la diversité qui, en France comme ailleurs, est le terreau de l’innovation. Je salue la mobilisation des entrepreneurs et celle de l’ensemble des acteurs économiques et partenaires qui l’accompagnent. Ce programme Diversité participe pleinement à l’attractivité de nos écosystèmes »