Les services de paiement sans contact par téléphone tardent à s’imposer auprès des utilisateurs, dans un marché largement dominé par Apple Pay
Juniper Research vient de publier une étude sur les services de paiement sans contact avec smartphone. Le résultat montre une augmentation exponentielle des utilisateurs ainsi qu’une écrasante domination d’Apple sur ce service que les fabricants de téléphone voudraient populariser davantage.
De 150 à 500 millions d’utilisateurs entre 2017 et 2021
En effet, les utilisateurs d’Apple Pay sont passés de 15 millions en 2015 à 86 millions en ce début d’année, contre respectivement 3 et 34 millions pour Samsung Pay et 2 et 24 millions pour Android Pay. Les prévisionnels font état de 500 millions d’utilisateurs en tout en 2021 (environ 150 millions aujourd’hui), le paiement par smartphone devenant le principal moyen de paiement sans contact aux Etats-Unis. Les fabricants y voient de belles perspectives, collectes de données personnelles et éventuelles commissions sur les paiements.
Mais cette option de paiement reste in fine peu utilisées par les possesseurs de smartphone. Seuls 13% des iPhones ont activés Apple Pay (le chiffre monte à 30% pour les nouveaux iPhones), mais une part plus faible encore l’utilisent réellement. Les raisons sont multiples : la première est technique, puisque les infrastructures ne suivent pas le développement qu’espèrent les fabricants ; en effet seuls un tiers des commerçants américains proposent cette option de paiement.
Réticence du grand public
La seconde raison est liée aux habitudes des consommateurs, qui peinent à trouver un intérêt réel à ce mode de paiement, qui n’offre rien de plus qu’une carte de crédit sans contact : les utilisateurs se posent également des questions, légitimes, sur la complexité et la sécurisation de ces paiements.
Aujourd’hui cette fonctionnalité reste marginale, une option perçue davantage comme un gadget que comme une valeur ajoutée pour les téléphones. Et malgré la hausse du nombre d’utilisateurs, le rêve d’un monde où la majorité des paiements se font grâce aux smartphones ne semblent pas encore prêt de se réaliser.