Alors que Google vient d’être condamné par l’Union Européenne à une amende record de 2,4 milliards d’euros pour abus de position dominante sur son comparateur de prix Google Shopping, une nouvelle enquête de la Commission Européenne, cette fois sur Android, pourrait conduire à une nouvelle amende encore plus élevée.
Un record vient d’être pulvérisé en matière d’amende, il le sera peut-être à nouveau d’ici la fin de l’année. La Commission Européenne a estimé, fin juin, que Google mettait trop en avant son comparateur de prix dans les recherches des Internautes sur le moteur de recherche Google : un utilisateur qui cherchait à comparer des prix se voit systématiquement proposer Google Shopping dans les premiers résultats, avant les comparateurs concurrents.
Un comparateur de prix favorisé
Cette pratique est jugée anticoncurrentielle et la Commission Européenne a estimé qu’il s’agissait d’un cas d’abus de position dominante, et a infligé à la firme de Mountain View la plus lourde amende à une entreprise du numérique, soit 2,4 milliards d’euros, en laissant 90 jours à Google pour se mettre en règle avec la loi européenne, sous peine de pénalités journalières particulièrement lourdes.
Mais l’Union Européenne vient d’annoncer qu’une seconde enquête allait s’achever d’ici la fin de l’année ; elle concerne Android, un panel d’experts va vérifier si les conclusions de la Commission Européenne sont justes ; si c’est le cas, l’amende à régler pourrait être d’un montant deux fois plus élevée que celle de Google Shopping.
Pré-installation obligatoire de toute la suite Google sur Android
Là encore, ce qui est reproché à Google, c’est d’abuser de sa position dominante pour imposer ses produits aux fabricants et aux utilisateurs. Dans le cas d’Android, il est reproché à Google d’imposer aux fabricants voulant préinstaller Google Play sur leurs mobiles de préinstaller également Google Search et d’en faire le moteur de recherche par défaut de l’appareil. De même, en cas de pré-installation de Google Play ou Google Search, le navigateur Google Chrome doit être également préinstallé et choisi comme navigateur par défaut.
Et si Google se défend dans les deux cas de laisser, au bout du compte, du choix et de la liberté aux utilisateurs, l’abus de position dominante semble manifeste. L’Union Européenne a la volonté de frapper fort, pour ouvrir un espace d’expression aux concurrents de Google sur ordinateurs et mobiles.