Disney aurait collecté illégalement des données personnelles d’enfants

Disney aurait collecté illégalement des données personnelles d’enfants
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Les applications mobile Disney collecteraient les données personnelles des enfants les utilisant, sans accord de leurs parents, ce qui est illégal. Création de profil, envoi de publicités ciblées, la suite est connue : une mère de famille a décidé de porter plainte. Les défenses de Disney paraissent bien fragile. Mickey espion de la vie privée ?

Les princesses Disney étaient bien indiscrètes : Amanda Rushing, une mère de famille, a décidé d’attaquer Disney après avoir constaté qu’une application installée par sa fille, Disney Princess Palace Pets, avait collecté des informations personnelles sur sa fille, sans son accord.

De princesses indiscrètes

Un recours collectif a été déposé le jeudi 3 août auprès d’un tribunal californien. Les avocats de la plaignante expliquent qu’une quarantaine d’applications Disney contiendraient des logiciels de tracking, leur permettant de collecter ces informations. Une collecte qui viole le Children’s Online Privacy Protection Act (COPPA), une loi votée en 1997 qui oblige tout service en ligne à demander l’autorisation parentale avant de collecter des données personnelles sur des mineurs de moins de 13 ans.

Les faits sont graves, car Disney est suspecté d’avoir revendu ces données à des services de publicité, qui s’en servent pour créer des profils utilisateurs sur les enfants et envoyer des publicités ciblées sur leurs téléphones.

« Les enfants sont particulièrement vulnérables au suivi en ligne »

Une catastrophe pour des moins de 13 ans : « Les enfants sont particulièrement vulnérables au suivi en ligne et à la publicité comportementale qui en résulte. Les capacités cognitives des enfants étant encore en développement, ils ont une compréhension ou une connaissance limitée de la publicité sophistiquée et sont donc moins susceptibles que les adultes de distinguer le contenu réel des applications de jeux en ligne du contenu publicitaire qui les cible » expliquent les avocats.

La réponse de Disney est digne d’un robot : « [Nous sommes] soumis à un programme solidement respectueux de la COPPA, et nous maintenons une collecte stricte des données et des politiques sur les applications créées pour les enfants et les familles » a affirmé la firme dans un laconique communiqué, qui pourrait illustrer un article d’encyclopédie sur « La langue de bois ».

Mais Disney risque gros : en 2011, pour des faits similaires, sa filiale Playdom avait été condamnée par la Federal Trade Comission à une amende record de 3 millions de dollars.