Les fonds de capital-risque étrangers sont de plus en plus attiré par la France : entre 2016 et 2017, le nombre d’intervention d’investisseurs étrangers dans des levées de fonds de start-up françaises a bondi de 62%. Etats-Unis et Royaume-Uni sont particulièrement attentifs au marché français.
Les investisseurs étrangers apprécient la French Tech, et de plus en plus : le baromètre de Chausson Finance pour l’année 2017, détaillé par Les Echos, montre une explosion du nombre d’opérations concernés par des fonds de capital-risque étrangers.
« En quantité, cela explose »
Si, en 2016, 32 levées de fonds de start-up françaises avait concerné des investisseurs étrangers, ce nombre est passé à 52 en 2017, soit une augmentation de 62%. « En quantité, cela explose. Et l’on voit déjà que cela devrait s’amplifier en 2018 avec de premiers signaux très forts » explique Romain Dehaussy, directeur de Chausson Finance.
Autre tendance lourde : les investissements sont en général plus modestes, et visent des start-up plus jeunes, pas encore sur le devant de la scène. Si, en 2011, 40% des 13 opérations concernés par des fonds étrangers étaient supérieures à 10 millions d’euros, en 2017, seules 20% des levées de fonds dépassent ce plafond. « Auparavant, ils participaient à des levées de fonds d’envergure, du type Criteo ou Blablacar. Mais désormais, ils connaissent mieux l’écosystème, sont plus nombreux et sont capables de repérer les start-up plus tôt dans leur vie » détaille Romain Dehaussy.
« La France a toujours été très forte en Tech, avec de très bons ingénieurs et une grande créativité »
Concernant l’origine des capitaux investis en France, le Royaume-Uni (34%) et les Etats-Unis (32%) se taillent la part du lion, avec deux tiers du total. En nombre d’opération, les fonds américains Accel Partners et Index Ventures se sont montrés les plus actifs.
« C’est également la présence récurrente des fonds premium américains qu’il faut noter comme tendance. First Mark Capital est par exemple intervenu dans trois levées effectuées par des start-up françaises : Dashlane, Ledger et Dataiku. Selon eux, la France a toujours été très forte en Tech, avec de très bons ingénieurs et une grande créativité. Et ils soulignent également la valorisation deux fois moins importante de ces pépites en France qu’au Royaume-Uni » conclue Romain Dehaussy.