Démarrée début 2017, achevée dans le courant de l’année, la seconde levée de fonds de la start-up PayinTech se monte à 4,5 millions d’euros. Un accélérateur de développement pour le spécialiste du paiement cashless, notamment à l’aide de bracelets.
L’opération n’a été annoncé que fin février 2018, mais elle date de 2017 : PayinTech a achevé sa seconde levée de fonds, à hauteur de 4,5 millions d’euros.
La start-up, fondée en 2013 par deux anciens élèves de HEC de 23 ans, Bertrand Sylvestre-Boncheval et Jean-Rémi Kouchakji, avait déjà bouclé en 2015 un premier tour de table de 1,1 millions d’euros, porté notamment par la société de capital-risque Fa Dièse et le Paris Region Venture Fund (du conseil régional d’Ile-de-France).
Une seconde levée de fonds, 18 mois après la première
La Caisse des Dépôts avait annoncé en mars 2017 qu’elle apporterait 2 millions d’euros pour cette nouvelle levée de fonds ; le groupe public a finalement ajouté 500 000 euros à sa participation, pour atteindre les 2,5 millions. Le tour de table a été complété par les investisseurs de la première levée de fonds, ainsi qu’Inocap Gestion, Alpes Capital Innovation (Banque Populaire) et trois particuliers, anciens actionnaires de Compte Nickel. Elle atteint au final 4,5 millions d’euros.
L’idée de Bertrand Sylvestre-Boncheval et Jean-Rémi Kouchakji est simple mais novatrice : proposer une solution de paiement sans argent liquide ni carte de crédit, pour des événements de loisirs, de tourisme ou sportif – lieux où l’utilisateur reste « captif » pendant un temps donné, et peut préférer ne pas sortir de billets de banque, sa carte bancaire ou son téléphone portable. Ce paiement cashless permet ainsi d’éviter les contraintes du rendu de monnaie.
Un paiement dématérialisé grâce à un bracelet muni d’une puce
La solution proposée par PayinTech est un bracelet, intégrant une puce, sur lequel l’utilisateur crédite de l’argent via sa carte bancaire en début d’événement. Puis, dans tous les espaces où un paiement est demandé, il peut utiliser ledit bracelet pour régler.
Le bracelet de PayinTech a fait son apparition dans des festivals, comme le Hellfest, des stations de ski, comme à Val-d’Isère où le paiement dématérialisé est intégré directement dans les forfaits, puis des parcs de loisirs ou des campings. Une véritable success story pour la jeune pousse, qui a su s’imposer très vite comme la solution leader du cashless en France.
Festival de métal et opérateurs de tourisme à grande échelle
Au total, la start-up revendique plus de 200 clients, représentant quelques 4,1 millions d’utilisateurs finaux, pour un flux annuel dépassant les 20 millions d’euros : « des opérateurs majeurs du tourisme tels que Pierre & Vacances Center Parcs, le Comité Régional du Tourisme d’Ile de France ou les stations de ski de la Compagnie des Alpes sont désormais nos clients » exposent Bertrand Sylvestre-Boncheval et Jean-Rémi Kouchakji.
La levée de fonds datant de 2017, ses effets sont déjà sensibles dans le développement à grande échelle de la société : « Cette nouvelle levée de fonds en 2017 devrait permettre à PayinTech de répliquer à grande échelle sa plateforme technologique auprès des opérateurs du tourisme, du sport et des loisirs. Depuis la réalisation de l’opération mi-2017, nous avons doublé la taille de la société afin de répondre à la forte demande du marché » détaillent les deux fondateurs de la jeune pousse.
Vers l’international et l’optimisation des solutions techniques
PayinTech entend en effet profiter de sa position de force pour devenir incontournable, y compris à l’international, puisque la start-up, au-delà de la France, est désormais présente dans dix pays européens, mais aussi aux Philippines, en Polynésie, au Maroc, au Mali, au Burkina Faso, au Mozambique et au Congo.
Parallèlement au gain de nouveaux marchés, PayinTech s’est engagé dans une modernisation de son offre, et notamment sa plateforme à destination des organisateurs : « Nous avons renforcé notre équipe Produits et sommes désormais en mesure de proposer, une plateforme à l’état de l’art technologique répondant aux nouveaux enjeux et aux dynamiques futures des destinations touristiques de premier plan » notent Bertrand Sylvestre-Boncheval et Jean-Rémi Kouchakji.
De quoi continuer de s’imposer dans un secteur en plein essor, et où la concurrence fera bientôt rage !