Nouvelle mauvaise nouvelle pour l’ancien enfant chéri du web : la justice américaine vient d’autoriser les internautes à poursuivre Yahoo suite au piratage d’ampleur des années 2013 et 2014. Un coup dur pour la maison mère du portail, Verizon.
La série noire semble ne plus devoir s’arrêter pour Yahoo : difficile de croire, aujourd’hui, que le portail, dinosaure du web (créé en 1994), a pu être vu, un jour, comme un concurrent potentiel de Google. Au bout d’une chute de popularité qui n’a cessé depuis la fin des années 2000, la firme avait fini par être rachetée par Verizon, et fusionnée avec AOL dans la structure Oath.
3 milliards de compte piratés à l’époque !
Mais le passé du portail est en train de le rattraper : la magistrate américaine Lucy Koh vient de s’opposer à une requête déposée par Verizon demandant à rejeter les plaintes des clients de Yahoo dans la vaste affaire de piratage dont le portail a été victime en 2013 et 2014.
A l’époque, des assaillants étaient parvenu à pénétrer dans le réseau informatique de Yahoo pour dérober une multitude de données, dont des mots de passe. Au bout du compte, près de 3 milliards de comptes avaient été touchés, dans ce qui demeure la plus grande affaire de piratage de comptes particuliers de l’histoire du web.
Actions en recours collectifs en vue pour les avocats de Verizon
La très mauvaise nouvelle pour Verizon et pour Yahoo est donc que les internautes piratés du fait de la négligence du portail pourront désormais se retourner contre la firme, en justice. Quand on connaît la popularité, outre-Atlantique, des procédures en recours collectif, on doit imaginer les avocats de Verizon prêts à faire face à une offensive judiciaire de grande ampleur.
Le pire est sans doute que ces procès ont peu de chances d’être gagnés par Yahoo – avec, en ligne de mire, des amendes qui pourraient vite atteindre des chiffres très importants. D’autant que cet exemple américain pourrait donner des idées aux utilisateurs de Yahoo du monde entier. L’âge d’or du portail semble un souvenir plus que lointain…