Après avoir ouvert le code source de Swyft, Apple vient de publier celui de FoundationDB, la start-up spécialisée en bases de données SQL/NoSQL, rachetée en 2015 et qui structure les bases d’iCloud depuis. Timide avancée, mais une preuve supplémentaire que l’open source est l’avenir.
Bien entendu, Apple est encore très loin d’être un champion du monde de l’open source. L’entreprise reste connue pour sa volonté de verrouiller les codes source de ses programmes et, plus encore que Microsoft, qui a largement assoupli sa politique ces dernières années, elle figure la caricature de la firme réfractaire à la logique du logiciel ouvert.
Un outil de gestion des (très) grandes bases de données
Mais si même la société de Cupertino se met, timidement, à l’open source, c’est bien que le monde est en train de changer, enfin, vers une logique où les multinationales comprennent qu’elles ont plus à gagner qu’à perdre dans le logiciel ouvert. Apple a commencé par publier le code source de son langage de programmation Swyft. Un premier pas.
Mais cette fois, la firme livre du beaucoup plus lourd : rien de moins que le code qui sous-tend les bases de données d’iCloud. En 2015, Apple avait racheté une start-up, FoundationDB, qui a développé une gestion de base de données distribuées SQL/NoSQL « conçue pour gérer de gros volumes de données structurées à travers des clusters », donc parfaitement adapté pour la gestion de millions de comptes cloud.
Le coup de maître de FoundationDB était son index (« key-value store »), permettant le déploiement de plusieurs couches de modèles de données : « En exécutant plusieurs couches sur un même cluster (par exemple, une couche de stockage de documents et une couche de graphique), vous pouvez faire correspondre vos applications spécifiques au meilleur modèle de données » détaille la start-up.
Demain le code d’iOS ?
Et c’est justement cet index, le cœur de la spécificité de FoundationDB (et d’iCloud) qu’Appel vient de publier sur Github. Le but est de permettre à la communauté de développeurs de proposer de nouvelles couches, mais aussi de signaler les bugs et failles du noyau de base.
« En ouvrant FoundationDB, notre objectif est de bâtir une communauté saine et réactive » écrit l’équipe de la start-up. Et si Apple n’est pas prêt d’ouvrir le code d’iOS (du moins pas volontairement), ce changement de politique est un signe que les temps changent enfin…