Alors qu’elle aurait dû le faire depuis longtemps, la société d’Elon Musk s’est décidé à révéler une partie du code source de ses applications et technologies. Une aubaine pour les hackers… qu’ils soient bienveillants ou malveillants !
C’était tout le paradoxe de Tesla : les programmes utilisés par la société utilisaient des solutions sous licence GPL, sur le modèle du noyau Linux, qui obligent, légalement, à fonctionner en open source, et donc à livrer le code source de toutes ses technologies.
Tesla, en porte à faux avec la communauté du logiciel libre
Mais jusqu’ici l’entreprise d’Elon Musk n’avait pas publié une ligne de code, s’attirant l’ire de la communauté open source, qui menaçait l’entreprise de sanctions, devant cette obligation légale.
On devine que cette attitude a été dictée par la crainte qu’une personne mal intentionné viennent mettre son nez dans le code pour y débusquer une faille à exploiter. Comme si Tesla oubliait que le principe de la transparence logicielle était justement de permettre à la communauté de repérer les failles des programmes et en informer leurs créateurs. Comme si Tesla oubliait le fondement d’une licence GPL…
Mais Tesla semble avoir changé de cap, en livrant, timidement, une partie du code source de quelques technologies, sur GitHub, en l’occurence le buildroot de l’image système de l’Autopilote ainsi que des éléments liés à l’infodivertissement des Model S et X articulés autour d’une puce Nvidia Tegra.
« Un premier pas vers la conformité »
« Nous sommes ravis de voir que, cette semaine, Tesla a agi publiquement au regard de ses violations de la licence GPL en annonçant avoir effectué un premier pas vers la conformité », a déclaré la Software Freedom Conservancy, en première ligne pour rappeler à Tesla ses obligations. La firme d’Elon Musk préparerait la publication d’autres morceaux de code source, hors applications propriétaires.
De quoi espérer que, dans un avenir pas si lointain, Tesla soit devenu un membre reconnu et respecté de la communauté du logiciel libre.