Dans le cadre de l’accord de libre-échange conclu entre les deux entités, l’Union Européenne et le Japon ont accepté de considérer comme équivalentes leurs règles de protection des données. Tokyo va donc mettre à jour sa législation pour s’aligner sur le RGPD : une excellente nouvelle pour les échanges numériques entre les deux pays.
Les tensions ne se sont pas apaisées entre les Etats-Unis et l’Union Européenne (UE) sur le front de la protection des données : l’entrée en vigueur du Règlement Général sur la Protection des Données Personnelles (RGPD), même s’il a été salué outre-Atlantique, n’a fait qu’accentuer les écarts entre la législation plutôt laxiste des Etats-Unis et celle de l’UE, considérée comme un modèle de protection.
Le Japon va se mettre en conformité avec le RGPD
En revanche, d’autres partenaires historiques de l’UE ont accepté de se rapprocher des positions européennes en la matière : c’est notamment le cas du Japon qui, dans le cadre d’un accord économique historique de libre-échange signé avec l’UE, a accepté d’aligner sa législation, pourtant déjà très protectrice, sur celle du RGPD.
Le Japon s’est ainsi engagé à réviser sa définition des « données sensibles » et de créer un instance de recours, au cas où des Européens auraient à se plaindre de l’utilisation de leurs données sur le sol japonais. Cela passera vraisemblablement par une révision de la loi sur la protection des informations personnelles (Act on the Protection of Personal Information, APPI.), comme l’a évoqué le président de la commission japonaise de protection des données, Haruhi Kumazawa.
« Les données sont le carburant des économies mondialisées »
« Les données sont le carburant des économies mondialisées, et cet accord va leur permettre de circuler de manière sécurisée, pour le bénéfice des citoyens et des entreprises » a noté la Commissaire aux affaires numériques de l’UE, Vera Jourova.
L’UE, de son coté, va valider un accord de transfert des données des internautes japonais vers le sol européen, leur garantissant un niveau de protection équivalent à celui des citoyens de l’Union Européenne. Une excellente nouvelle pour la sécurité des internautes des deux entités.