D’ici la fin de l’année, SoftBank devrait introduire en bourse l’ensemble de sa division mobile, dans ce qui deviendra la plus grande opération de ce type dans toute l’histoire de la finance. Une annonce qui survient alors que l’entreprise a été chahutée en bourse, suite à ses liens avec l’Arabie Saoudite.
Mois d’octobre contrasté pour SoftBank : le géant japonais a connu un lundi 15 octobre tendu sur les marchés financiers, suite aux liens entre le groupe et l’Arabie Saoudite, unis dans le fonds d’investissement technologique numéro 1 dans le monde, le Vision Fund.
Une baisse de 7,26% du cours de l’action SoftBank Group
L’Arabie Saoudite, au cœur du scandale de la disparition d’un journaliste d’opposition, a entraîné le cours de SoftBank Group dans sa chute : son action a baissé de 7,26% sur la Bourse de Tokyo.
Cette déconvenue survient alors que le groupe japonais vient d’annoncer qu’il allait faire entrer en bourse, d’ici la fin de l’année, la branche mobile de ses activités. SoftBank a déjà désigné les cinq banques qui mèneraient cette opération : Nomura Holdings, Goldman Sachs, Mizuho Financial Group, Deutsche Bank et la division SMBC Nikko Securities de Sumitomo Mitsui Financial Group.
Le géant japonais et Goldman Sachs sont liés depuis de nombreuses années ; l’ancien président de la banque, Mark Schwartz, siège ainsi au conseil d’administration du géant japonais.
Une opération qui va rentrer dans l’histoire
SoftBank va ainsi céder pour 3 000 milliards de yens d’actions, soit 27 milliards de dollars (23 milliards d’euros) : cette introduction deviendra la plus importante de l’histoire de la finance, dépassant les 25 milliards d’Alibaba en 2014.
Seul problème, et de taille : les sommes levés par cette introduction en bourse devaient servir à alimenter… Vision Fund, le fonds d’investissement détenu avec l’Arabie Saoudite. SoftBank n’en a, sans doute, pas encore fini avec les polémiques.