Le remaniement de ce mardi 16 octobre a placé le secrétaire d’Etat au Numérique, Mounir Mahjoubi, sous la coupe des ministères de l’Economie et de l’Action Publique. Pendant un temps, la notion de « numérique » avait même disparu. Qu’indique cette valse hésitation des futures orientations gouvernementales en terme de numériques ?
Mounir Mahjoubi est donc toujours secrétaire d’Etat au numérique. Lors de l’annonce du remaniement, ce mardi 16 octobre, il était simplement précisé qu’il rétrogadait dans la hiérarchie gouvernementale (il dépendait jusqu’ici directement du premier ministre) pour être placé sous tutelle du ministère de l’Economie et des Finances, ainsi que du ministère de l’Action Publique. L’intitulé « numérique » avait d’ailleurs disparu.
Rumeurs en tout genre suite à la disparition du mot « numérique »
Certains y ont vu un sanction de l’action d’un proche d’Emmanuel Macron, dont le manque de fermeté sur certains sujets adéçu. La volonté de décloisonner le numérique, estimant qu’il était partie prenante de toutes les composantes de la vie publique (et donc de tous les ministères) a également été mis en avant. Enfin, la maîtrise très fine de ces sujets par la nouveau ministre de la Culture, ancien rapporteur de la loi HADOPI, Franck Riester, laissait supposer qu’il prendrait en charge ces questions.
Mounir Mahjoubi a d’ailleurs défendu son nouveau poste, expliquant qu’il l’avait souhaité et qu’il en était parfaitement satisfait : « J’ai demandé au président de la République et au premier ministre d’être plus proche des administrations avec lesquelles je travaille le plus », a-t-il déclaré, en affirmant que son périmètre restait « inchangé ».
Dossiers brûlants pour le secrétaire d’Etat
Cette journée de rumeurs a été close par la publication au Journal Officiel du remaniement : Mounir Mahjoubi passe bien sous la coupe de Bruno Le Maire, mais le terme « secrétaire d’Etat au numérique » a réapparu comme par magie.
Cette continuité est plutôt une bonne nouvelle, tant les dossiers en cours (RGPD, lutte contre le harcèlement en ligne, mesures concrètes contre le piratage, protection de la vie privée, inclusion numérique…) sont nombreux et brûlants. Au-delà, cette tutelle signifie-t-elle que Mounir Mahjoubi va disposer de pouvoirs étendus ou qu’il sera sous surveillance de Bercy ? Les prochains mois devraient nous l’apprendre.