Informaticien, producteur de cinéma, investisseur dans les nouvelles technologies et l’aérospatiale, philanthrope et même… compositeur de rock, Paul Allen était une figure de l’entreprenariat américain. Il est décédé, le 15 octobre 2018, des suites d’un cancer, à 65 ans.
Début octobre 2018, Paul Allen avait annoncé qu’il faisait de nouveau face au cancer. Celui que l’on présente le plus souvent comme le cofondateur de Microsoft a perdu son combat. Sa mort a été annoncé le 15 octobre.
Fondateur de Microsoft, créateur de BASIC et de la souris à deux boutons
Cet homme d’une étonnante vitalité et curiosité est peu connu en France, mais sa vie et sa carrière sont impressionnants. En 1975, à 22 ans, il cofonde Microsoft avec son ami Bill Gates. Il est, entre autre, le codéveloppeur du premier langage de programmation pour PC, le BASIC, et le créateur de la souris à deux boutons.
Une fois que l’entreprise eut pris son envol et soit devenue une multinationale, il en laisse les rênes à Bill Gates, dès 1983, et se lance dans de nouvelles aventures.
Cinéma, technologie, culture, aérospatiale, mécénat…
Immensément riche (classé dans les 100 plus grandes fortunes mondiales, estimée à 13 milliards de dollars en 2011), il investit dans ses grandes passions, le sport, en devenant propriétaire de la franchise NBA des Portland Trailblazers et NFL des Seattle Seahawk, le cinéma et le documentaire, via la société de production Vulcan, les hautes technologies et la culture, via le fonds d’investissement Vulcan Ventures (actionnaire minoritaire ou majoritaire de radios sportives, de start-up médicales ou des studios Dreamworks Pictures).
Mais c’est l’aérospatiale qui le ramène le plus régulièrement sur le devant de la scène. Il a notamment participé au financement Scaled Composite, l’entreprise à l’origine du premier avion privé envoyé dans l’espace, le SpaceShipOne, mais aussi d’un avion lanceur de fusée et d’autres engins spatiaux.
Mécène, il a financé un radiotéléscope qui porte son nom, a soutenu la lutte contre le virus Zika, et s’est engagé à léguer une partie de sa fortune à des œuvres philanthropiques en adhérant au projet Giving Pledge. Il a même composé un album de rock, à 60 ans, Everyone at Once. Avec sa mort, les Etats-Unis ont perdu une figure appréciée et écoutée.