A son tour, la Mairie de Paris abandonne Google pour Qwant

Souveraineté numérique

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Sale temps pour Google en France: le moteur de recherche le plus populaire au monde est bouté hors de plus en plus d’administration ou de municipalité. C’est au tour de la Mairie de Paris de lui préférer désormais le français Qwant.

Attaqué à répétition par l’Union Européenne pour abus de position dominante, Google n’est plus non plus en odeur de sainteté auprès des organismes publics français. Suivant les recommandations du gouvernement, ils sont de plus en plus nombreux à faire migrer le moteur de recherche de leurs outils connectés à Internet. Bye-bye Google, bonjour Qwant !

France Télévision, l’Île-de-France, l’Assemblée Nationale : tous convertis à Qwaant

A l’inverse, le moteur de recherche français peut se félicite de se voir ainsi reconnu au plus haut niveau de l’Etat et des administrations. Le Ministère des Armées, la région Île-de-France, France Télévision, l’Assemblée Nationale… : la liste ne cesse de s’allonger. Tous sont passé de Google à Qwant. De plus en plus d’établissements scolaires franchissent également le pas. Il semble dans l’ordre des choses que l’ensemble des Ministères fassent, à terme, de même.

Pour l’heure, c’est le Conseil Municipal de Paris qui vient de voter, à l’unanimité, le vœu déposé par les conseillers « Démocrates et progressistes », mené par un conseiller du 16ème arrondissement, Thomas Lauret, de faire passer tous les « postes informatiques, tablettes et smartphones » de la Ville de Paris de Google à Qwant.

« Français, respectueux de la vie privée de ses utilisateurs »

« Qwant est un moteur de recherche français, respectueux de la vie privée de ses utilisateurs » détaillent les conseillers signataires. « Il s’agit d’une question de valorisation des entreprises françaises mais aussi de souveraineté et de sécurité numériques face aux géants de l’Internet que sont les GAFA, qui collectent les données personnelles de leurs utilisateurs à des fins commerciales et publicitaires » complète le vœu.

Le groupe « Démocrates et progressistes » glisse même, pour finir, un ultime (et joli) tacle à Google, sur la fiscalité. Le vœu pointe en effet « les mécanismes d’optimisation fiscale dont use et abuse Google en transférant ses bénéfices en Irlande où le taux d’impôt sur les sociétés est de 12,5% seulement, ainsi que le manque de coopération dont il fait preuve avec les pays de l’Union européenne en matière de fiscalité ».

La part d’ombre de Google est donc de plus en plus connue. Et la France semble au premier rang des pays souhaitant limiter son influence. On ne peut que s’en féliciter, et souhaiter que cette « dé-googlisation » se poursuive.