Durant plusieurs mois, nos journalistes ont passé au crible une quarantaine de sites de streaming et de téléchargement illégaux afin de réaliser un panorama de leurs partenaires. Pour chacun d’entre eux, ils ont ainsi cherché à identifier la ou les régies publicitaires, le ou les annonceurs, le registrar et l’hébergeur associés. Il ressort de cette analyse, plusieurs similitudes.
À partir d’une liste de 44 sites de streaming et de téléchargement illégaux – sélectionnés pour leur popularité et leur notoriété -, nos journalistes ont élaboré un processus minutieux d’identification et de recensement de leurs partenaires : régies publicitaires, annonceurs, hébergeur, registrar.
Une fois ces partenaires identifiés et recensés au sein d’une base de données, nos journalistes ont effectué une série de comparaison afin de mettre en lumière – s’il en existait – des similitudes.
Résultat : il apparaît que parmi les 44 sites de streaming et de téléchargement illégaux étudiés, bon nombre font appel aux mêmes régies publicitaires, annonceurs, registrar et hébergeurs.
Ainsi, les régies Pubdirecte, Steetpo, Popads, Dnomads et Adskeeper sont particulièrement prisées des sites de streaming et de téléchargement illégaux. Raison pour laquelle l’internaute est bien souvent confronté aux publicités des mêmes sociétés sur des sites illégaux différents : Shein, Romwe, Wyylde, Bwin, 1Xbet, LSbet et bon nombre de sites pornographiques font ainsi partie des annonceurs les plus communs.
Du côté des registrars, Namecheap, EasyDns, Dynadot et Internet.bs sont les plus utilisés par les sites de streaming et de téléchargement illégaux, comme Cloudfare et hostiserver en ce qui concerne les hébergeurs.
Boite noire
Pour réaliser cette infographie, les journalistes de Rude Baguette ont étudié les 44 sites de streaming et de téléchargement illégaux suivants :
Tous les acteurs cités ont été contactés par la rédaction de Rude Baguette. Namecheap, EasyDns et Dynadot ont ainsi affirmé n’être que les détenteurs du nom de domaine de certains sites illégaux et ne leur fournir aucun service d’hébergement. Ils ont par ailleurs invité nos journalistes à se tourner vers les hébergeurs de ces sites.
Également contacté, l’hébergeur Hostiserver a déclaré « assister volontiers » les ayants droit lésés dans les négociations avec les propriétaires de sites de streaming et de téléchargement illégaux, mais ne pas avoir pour habitude de bloquer des sites Internet. Cloudflare n’a pas donné suite à nos prises de contact.
Du côté des régies publicitaires, seule Popads a répondu afin de nier les faits.
Aucun annonceur n’a répondu à nos sollicitations.