Entre le 8 et le 12 janvier se tiendra à Las Vegas l’édition 2019 du Consumer Electronic Show (CES), le plus grand salon dédié aux nouvelles technologies grand public. Entre images géantes, 5G et IA, quelles seront les tendances marquantes de cette édition ?
Le rendez-vous est incontournable. Depuis 52 ans, à chaque début d’année, les curieux se pressent au CES de Las Vegas, pour découvrir les dernières nouveautés, prototypes ou produits bientôt commercialisés, dans l’univers de l’électronique grand public. Après une édition 2018 ayant fait la part belle à l’intelligence artificielle (IA), qu’attendre de cette fournée 2019, qui démarre demain ?
Téléviseurs : 8K et écrans géants
Coté téléviseurs, la tendance du gigantisme devrait se confirmer, ainsi que le passage au 8K. S’il y a peu de chance que le record du monstre de 146 pouces présenté par Samsung l’an dernier (The Wall) soit battu, de nombreuses télés de très grand format devrait être dévoilées.
Dans la foulée de Samsung (décidément) et sa gamme de téléviseurs Qled 8K qui ont fait le buzz fin 2018, LG devrait présenter son futur modèle OLED 8K de 88 pouces et Sony ses deux futurs LCD 8K de 82 et 98 pouces. Mais TCL, Hisense ou Panasonic ne seront probablement pas en reste.
La 5G sur toutes les lèvres
Si, historiquement, le CES n’est pas l’occasion rêvé pour présenter des téléphones haut de gamme, quelques smartphones entrée ou milieu de gamme devraient être dévoilés, notamment par Sony ou Samsung. Mais c’est bien la 5G qui sera sur toutes les lèvres, les premiers tests et les premiers mobiles compatibles devant être lancés en 2019.
Au-delà de la téléphonie, ce nouveau mode de connectivité, annoncé comme dix fois plus rapide que la 4G, devrait être au cœur des stratégies des opérateurs télécoms, des objets connectés et même des futures voitures autonomes.
IA et voitures autonomes toujours à l’honneur
Sur cette question, justement, Ford, Mercedes et Honda devraient probablement présenter leurs dernières avancées. Audi dévoilera pour sa part sa technologie « On the road Entertainment format », qui transforme les vitres intérieures d’une voiture autonome en écran cinéma à 360°.
Au cœur de ces problématiques de conduite autonome, l’IA sera, selon toute probabilité, toujours largement à l’honneur, même si aucune grande pré-annonce ne fait pour l’instant saliver les observateurs. Il se murmure tout de même que quelques nouveautés étonnantes sont à attendre du coté des auxiliaires médicaux. Probable aussi qu’un ou deux robots télégéniques fassent leur apparition. Mais toutes les branches du high tech devraient continuer de s’ouvrir aux possibilités offertes par l’IA.
Elle est notamment attendue sur les stands de l’électroménager, entre autre chez Whirlpool et LG, qui devraient présenter les avancées de leurs appareils connectés dopés à l’IA, capables de communiquer entre eux. La star devrait être une fois encore le réfrigérateur connecté, véritable vaisseau amiral de l’électroménager 2.0, vitrine technologique et application la plus aisée. Vous vous sentez seul chez vous ? Discuter avec votre frigo !
Drones géants et avancées sur la VR
Coté loisir, la réalité virtuelle devrait polariser une fois encore l’attention. La strart-up russe Deus devrait faire une démonstration de son futur casque VR Odin et ses deux écrans HD. HTC va également probablement présenter quelques nouveautés.
Les drones seront assurément de la partie, mais ils devraient gagner en taille et puissance : aux cotés de modèles pensés pour la photo ou la vidéo, il est presque certain que des prototypes dédiés au transport d’objets ou de personnes seront dévoilés.
La French Tech présente en nombre… mais sans appui politique
La France sera une nouvelle fois l’une des nations les mieux représentées, avec 420 entreprises hexagonales présentes. Certaines sous la bannière de la French Tech, d’autres portant des couleurs régionales, comme celles de l’Île-de-France.
En revanche, ne vous attendez pas à croiser une personnalité politique française d’envergure. Pas de Mounir Mahjoubi, pourtant secrétaire d’Etat au numérique, encore moins d’Emmanuel Macron, pourtant grand amateur du high-tech, des start-up et de l’innovation made in France. La crise des Gilets Jaunes les obligent à rester en France. Et à ne pas s’afficher dans un univers faits de flashs, de tape-à-l’oeil et de hautes technologies…