L’appel d’offre pour les fréquences 5G aura lieu cet automne, après une préparation au printemps. Dans l’intervalle, le gouvernement va mettre en place des plateformes d’expérimentation de la nouvelle norme de communication mobile.
La 5G, c’est (déjà) pour demain. Le gouvernement, via sa secrétaire d’Etat chargée des télécoms Agnès Pannier-Runacher, vient d’annoncer les contours de l’appel d’offre pour la future attribution des fréquences : “Le gouvernement fixera le cadre politique au printemps. L’Arcep établira ensuite un cahier des charges, qui sera homologué à l’automne. Les enchères seront alors lancées pour des attributions dès le début de 2020”.
Prix de réserve : une prudence toute diplomatique
Rien n’a encore filtré du prix de réserve pour ces enchères, qui sont un enjeu-clé du futur développement des opérateurs de téléphonie. Agnès Pannier-Runacher, sur le sujet, a eu une réponse très diplomatique : « il faut valoriser justement le patrimoine de l’État tout en laissant de la marge au développement des réseaux ».
Le bras de fer avec les opérateurs, désormais classique sur les fréquences 3G et 4G, devrait se prolonger sur la 5G. Et une belle partie de poker menteur s’annonce, comme souvent sur ce type d’appel d’offre.
Tester les usages de la 5G sur des plateformes dédiées
Parallèlement, l’Arcep vient de lancer « un appel à la création de plateformes d’expérimentation dans la bande de fréquences 26 GHz ». Le but est de proposer, à toutes les entreprises qui voudraient développer des solutions 5G, de tester les usages de la nouvelle fréquence. L’idée est de fédérer les énergies, quelle que soit la taille de l’entreprise.
Par ailleurs, le gouvernement a confirmé que les délais des appels d’offre n’empêcheront pas des déploiements précoces dans des zones déjà équipées d’antennes compatibles 5G. Il a enfin précisé que, contrairement à de nombreux pays, la France n’avait pas l’intention d’exclure par principe les équipements de Huawei du déploiement de la 5G.