Terry Gou, président de Foxconn, le géant taïwanais des composants électroniques, vient d’annoncer qu’il abandonnait tout rôle exécutif dans l’entreprise qu’il dirige depuis 1974. Si le fabricant de l’iPhone va ouvrir une nouvelle page de son histoire, Terry Gou se verrait bien président de… Taïwan !
Foxconn est un groupe d’origine taïwanais, qui fabrique des produits électroniques, principalement en Chine, dans la ville de Shenzhen. Il est le premier constructeur de matériel informatique du monde.
Foxconn va rajeunir son équipe dirigeante
La quasi-totalité des géants du numérique lui sous-traitent des composants. Il fabrique notamment l’iPhone pour le compte d’Apple, et fournit l’essentiel des composants utilisés par Dell. Vu de France, les box Internet de Bouygues et de SFR sont par exemple intégralement construites par Foxconn.
Le groupe est également connu pour avoir des conditions de travail parmi les plus dures du monde, et un nombre d’accidents et de suicides dans ses usines largement au-dessus de la moyenne.
Mais le président-fondateur de cet empire controversé, Terry Gou, a décidé qu’il avait fait son temps. Il vient ainsi d’annoncer qu’il allait prendre du recul et abandonner tout rôle opérationnel au sein du groupe. Il envisage même de se retirer purement et simplement. Il veut qu’une nouvelle génération de dirigeants dynamise son entreprise. L’ensemble du conseil d’administration de Foxconn sera d’ailleurs renouvelé à la prochaine réunion.
Son plan pour Taïwan et la Chine : consacrer « l’argent pour les armes au développement économique »
Terry Gou, de son coté, s’est lancé un nouveau défi. L’entrepreneur a succès compte tout simplement se présenter à l’élection présidentielle de 2020 à Taïwan. Il se veut notamment le garant d’apaisement entre la Chine et Taïwan, toujours à couteaux tirés et actuellement en pleine course aux armements.
Lui qui travaille des deux cotés de la mer de Chine veut rapprocher les deux peuples. Par le biais de la tech, bien entendu ! “Si nous consacrions l’argent pour les armes au développement économique, à l’intelligence artificielle, aux investissements aux États-Unis, ce serait la plus grande garantie de paix” a ainsi déclaré le candidat à la présidentielle.