La société des transports de Londres va mettre en place un système de collecte des connexions WiFi des passagers, anonymisée mais activée par défaut. Le but : mieux connaître les déplacements des voyageurs, notamment au sein des stations, pour améliorer le service à la clientèle et limiter la congestion du réseau.
Transport for London (TfL) va mettre en place dans les prochains mois un suivi des usagers, via les 260 bornes WiFi du réseau de transport en commun de Londres. Le principe : dès qu’un usager se connectera à l’une de ces bornes, TfL enregistrera l’heure et le lieu de la connexion, ainsi que le terminal mobile associé à cette connexion. Les données seront ensuite anonymisées, et agglomérées.
« Une compréhension plus précise du flux de personnes dans les stations »
TfL veut faire de ces points de passage aux bornes WiFi des échantillons représentatifs de l’affluence dans les stations. La régie devrait ainsi pouvoir modéliser de façon beaucoup plus précise les mouvements des usagers au sein du réseau.
« Actuellement, TfL utilise les données de son système de billetterie pour comprendre comment les trajets sont effectués sur le réseau. Bien que cela soit exact pour les personnes qui entrent et sortent des stations, ces données ne peuvent pas montrer le flux de voyageurs à travers une station. L’utilisation de données Wi-Fi dépersonnalisées donnera une compréhension plus précise, presque en temps réel, du flux de personnes dans les stations ou des correspondances entre services » expose l’agence.
Données anonymes, mais collectées par défaut…
L’ensemble de ces données devraient ainsi permettre à TfL de mieux choisir ses investissements en termes de transports et d’accueil du public. Elles offriront également des informations plus précises sur les congestions dans les stations, en temps réel, et sur les retards que ces fortes affluences pourraient impliquer. Une information actualisée pourrait être disponible sur le site web et l’appli mobile de TfL. Cette gestion permettra également d’accroître les recettes publicitaires, en ayant une information plus précise sur les flux de trafic.
Seules les tentatives de connexion seront collectées, aucun historique ou activité de navigation. Ces données seront collectées par défaut dès lors que l’usager se connecte au WiFi public. Ceux refusant cette collecte devront désactiver le WiFi à leur entrée en station.
L’ensemble du dispositif a été développé « en étroite collaboration » avec l’Information Commissioner’s Office (ICO) du Royaume-Uni, l’équivalent de la Cnil, sur le traitement des données et la transparence.