Les autorités britanniques ont publiquement dénoncé des attaques informatiques émanant de la Russie, visant les réseaux gouvernementaux et des infrastructures critiques de plusieurs Etats européens. Elles ont appelé leurs alliés de l’OTAN à la plus grande vigilance et fermeté.
Le Royaume-Uni demeure en première ligne dans la lutte contre la cyber-menace russe. Le pays a toujours dénoncé les piratages politiques menés par des groupes de hackers inféodés aux autorités russes. Le pays a décidé de mettre en place une stratégie dite de « Shame and blame » à l’égard des cyber-attaques russes, c’est-à-dire de communiquer largement à ce sujet, pour affaiblir le soft power russe.
Cibles des hackers de la Russie : réseaux gouvernementaux et infrastructures critiques
Dans la droite ligne de cette nouvelle stratégie, c’est donc publiquement que le Secrétaire d’Etat britannique aux affaires étrangères Jeremy Hunt s’en est pris à la Russie, dans un discours au Centre national de cyber-sécurité : « Je peux révéler qu’au cours des 18 derniers mois, le Centre national de cyber-sécurité a partagé des informations et des évaluations avec 16 Alliés de l’OTAN – et d’autres pays en dehors de l’Alliance – sur la cyberactivité russe dans leur pays ».
Jeremy Hunt a ensuite précisé que les groupes de pirates proches de Moscou avaient ciblé, en particulier, les réseaux des gouvernements centraux, ainsi que « l’infrastructure nationale critique de nombreux pays afin de rechercher les vulnérabilités ». En clair : la Russie vise au cœur des Etats, là où une cyber-attaque aurait les conséquences les plus dramatiques.
« Améliorer notre réaction »
Le Secrétaire d’Etat a ensuite très clairement demandé à la communauté internationale de condamner fermement ces attaques russes : « Notre objectif premier doit être d’empêcher que ce genre de comportement se produise. Nous pouvons et devons faire davantage pour améliorer notre réaction », a précisé Jeremy Hunt.
Depuis une quinzaine de jours, l’Union Européenne a mis en place de nouvelles règles, permettant de sanctionner économiquement les pays dont les pirates attaqueraient le bloc européen. Le Royaume-Uni fait pression pour ce couperet tombe, le plus rapidement possible, sur la Russie.