Retour sur l’intervention du chef de l’Etat, Emmanuel Macron, au salon VivaTechnologie, le 16 mai 2019. Il y a affirmé, avec force, que l’Union Européenne était le cadre dans lequel devait s’inscrire la souveraineté numérique, la lutte contre l’optimisation fiscale, et la défense d’un écosystème numérique local contre les géants américains et chinois.
L’Union Européenne plutôt que les Etats. En europhile convaincu, le chef de l’Etat Français, Emmanuel Macron, a réaffirmé son attachement à l’Union, lors de sa traditionnelle visite au salon VivaTechnologie, à Paris, le 16 mai 2019.
« La souveraineté numérique se joue au niveau de l’Europe »
Interrogé par un panel de dirigeants de start-up, il a rappelé quelques principes fondateurs de sa défense de l’innovation européenne. Pour faire entendre leur voix au niveau international, les pays européens doivent être unis. Ils ont su le faire avec le RGPD, avec le succès que l’on sait.
«La souveraineté numérique se joue au niveau de l’Europe. Si nous développons des réponses au niveau des pays, nous allons tuer tous nos business models. (…) Nous avons une crise de l’Union européenne, c’est un état de fait, tous les extrêmes montent, je respecte toutes les idées, mais ils veulent la faire exploser. Or, il faut plus d’Europe dans le digital, la fiscalité, le climat, dans la lutte contre le terrorisme. L’union fait la force », a affirmé avec force le Président.
« L’innovation est la meilleure façon de répondre aux défis qui nous attendent »
Il a également défendu les emplois locaux créés par les start-up, ainsi que la nécessité de combattre les GAFA au niveau fiscal, pour égaliser les chances avec les groupes européens. Dénonçant la «suroptimisation fiscale», il rappelle que l’objectif est bien de faire « payer aux Américains les mêmes impôts : on ne peut plus planquer la valeur ajoutée ! ».
Il a conclu sur une véritable ode aux start-upers, qui a conquis son auditoire : « Nous avons la preuve que l’innovation est la meilleure façon de répondre aux défis qui nous attendent en terme de climat, d’environnement… (..) Certains voient le bout du tunnel, il ne faut pas s’arrêter maintenant ». La France n’est pas devenue une « start-up nation », mais son président reste un ardent soutien de la tech. De la tech européenne.