Une étude vient de comparer l’état d’avancement de déploiement de la 5G dans 11 pays. Le document consacre le leadership de la Corée du Sud, la seconde place des Etats-Unis, et, en Europe, la première place du Royaume-Uni. Si la France marque un certain retard par rapport à ses voisins européens, elle devrait le rattraper vite et reste dans les objectifs fixés par la Commission Européenne.
5G. Deux lettres sur toutes les lèvres en 2019, dans les salons technologiques comme chez les opérateurs ou régulateurs télécoms. La nouvelle norme de communications mobiles promet des débits en forte hausse, et devrait ouvrir la porte à de nouvelles applications mobiles.
La Corée du Sud, championne du monde de la 5G
Mais tous les pays du monde n’en sont pas au même point de déploiement de cette prometteuse technologie. C’est ce qui ressort clairement d’une étude commandée par l’IDATE, qui compare l’état d’avancée de la 5G dans onze pays du monde – les cinq locomotives économiques et démographiques de l’Union Européenne (Royaume-Uni, Allemagne, France, Italie, Espagne), les géants d’Asie (Corée du Sud, Japon, Chine, Inde), les Etats-Unis et la Turquie.
Premier pays à lancer des offres commerciales sur l’ensemble de son territoire, la Corée du Sud est sacrée, sans grande surprise, championne 2019 de la 5G : « La première place de la Corée du Sud s’explique notamment par un développement exceptionnel des réseaux et infrastructures 5G, dans un pays relativement petit. Après un premier lancement en avril dernier, la Corée du Sud prévoit en effet une couverture presque complète de son territoire », précise le cabinet d’études.
USA, Chine et Japon sur le podium
Les Etats-Unis, pionniers de la 5G avec un lancement dès la fin 2018, s’adjugent la seconde place. Ce retard sur la Corée est imputable à une disparité de déploiement d’infrastructures 5G sur le territoire.
Mais ce retard pourrait bien devenir un gouffre, si le gouvernement américain persiste dans sa volonté de n’autoriser que des équipements 5G fabriqués hors de Chine : en effet, la quasi-totalité des constructeurs utilisent des composants issus d’ateliers chinois dans les infrastructures 5G.
La troisième marche du podium est partagée entre le Japon et la Chine, « avec des dates de lancement prévues pour 2019-2020 », rappelle l’IDATE.
Le Royaume-Uni en leader européen
Le cinquième mondial est aussi le leader incontesté de la 5G en Europe, à savoir le Royaume-Uni. L’opérateur EE a lancé, dès mai 2019, la 5G dans six villes britanniques, Belfast, Birmingham, Cardiff, Edimbourg, Londres et Manchester, avant de la déployer au niveau national. Les trois autres plus grands opérateurs britanniques (Vodafone, O2 , Three UK) devraient suivre d’ici la fin de l’année.
Vodafone a justement lancé, le 15 juin 2019, la 5G dans les 15 plus grandes villes d’Espagne, avec un débit « réduit » à un maximum de 1 Gb/S descendant. Des pointes à 2 Gb/S sont attendues pour l’année prochaine. L’Allemagne se distingue quant à elle par la vitalité de ses innovations et applications, notamment dans l’e-santé et les médias, même si la 5G n’a pas encore de date de déploiement officiel.
« Malgré un léger retard, la France devrait être prête pour le lancement de la 5G en 2020 »
La France se retrouve en queue de peloton européen. La 5G n’est en effet disponible nulle part, et les licences de fréquence n’ont même pas été attribuées. La procédure d’attribution de ces licences n’est toujours pas clairement définie.
Pour autant, l’IDATE estime que ce retard sera très rapidement comblé, dès l’octroi de ces fréquences. La France a pour elle un cadre réglementaire clair et lisible, et des opérateurs stables et puissants. « Malgré un léger retard comparé aux pays pionniers, Etats-Unis ou la Corée du Sud, la France devrait être prête pour le lancement de la 5G en 2020, dans le cadre des objectifs .H2020 définis par la Commission Européenne », note l’IDATE.
Pas d’inquiétude, donc : le pays du TGV disposera bien de son Internet mobile à très grande vitesse, dès 2020, comme prévu !