Poursuivant sa boulimie d’acquisition, Broadcom vient d’annoncer le rachat de l’activité de cybersécurité d’entreprise de Symantec, ainsi que la marque Symantec. Cette dernière conservera son activité auprès des particuliers, soit les marques LifeLock et Norton.
Broadcom semble décider à grandir sans cesse, pour maintenir ses profits au sommet. Le constructeur américain, après avoir échoué à racheter son concurrent Qualcomm (sur un veto de la Maison Blanche) mais avoir acquis, en juillet 2018, pour 18,9 milliards de dollars, l’éditeur de logiciel CA Technologies, vient de s’offrir une grosse moitié de Symantec.
Avec Symantec, Broadcom acquiert « un leader établi dans le domaine de la sécurité des entreprises »
Dans une situation délicate, la société de cybersécurité a décidé de se scinder en deux. Elle conserve, comme société indépendante, ses activités auprès des particuliers, essentiellement les marques LifeLock (protection d’identité) et l’antivirus Norton. Mais elle cède à Broadcom l’ensemble de son portefeuille de sécurité d’entreprise, et le nom de la marque Symantec.
« Symantec est reconnue comme un leader établi dans le domaine de la sécurité des entreprises. Ils ont inventés certaines des solutions de défense les plus puissantes au monde. Nous sommes impatients d’étendre notre empreinte de logiciels d’infrastructure critique au sein de notre base de clients Global 2000 » expose Broadcom dans un communiqué.
De la concentration verticale à la concentration horizontale…
La stratégie du fondeur américain semble claire : puisque l’administration américaine refuse qu’il s’empare de concurrents sur le marché des semi-conducteurs ou du stockage (pour éviter de créer un trust), Broadcom a décidé de se diversifier en acquérant des éditeurs de logiciels.
La concentration verticale est interdite par la loi ? Le groupe se fera un champion de la concentration horizontale…