Le responsable présumé de la vague de fausses arnaques à la sexcam de début 2019, en France, a été arrêté le vendredi 13 septembre 2019, à Roissy, alors qu’il tentait de quitter le territoire. L’ampleur de sa campagne avait alerté les autorités et mis la police sur sa trace.
En janvier et février 2019, une campagne de mails frauduleux d’arnaque à la sexcam de très grande ampleur s’est abattu sur la France. Les internautes ont vu fleurir les mails leur annonçant que des supposés pirates avaient pris le contrôle de leur webcam et avaient enregistrer des images d’eux devant des sites pornographiques.
Une campagne de chantage à la sexcam d’une ampleur inédite
En guise de preuve, le mail indiquait d’anciens mots de passe attachés à la boite mail visée (récupérés sur les listings de ce type qui fourmillent sur le dark web, issus d’anciennes failles de sécurité). Une rançon de 500 euros en BitCoin était réclamée pour ne pas diffuser lesdites images. Des images qui, bien entendu, n’existaient pas !
L’ampleur de cette campagne a été telle que le site cybermalveillance.gouv.fr, a croulé sous les demandes de renseignements, les signalements et les plaintes. Fin janvier, le site a même lancé une campagne de communication pour rassurer les internautes et leur indiquer la marche à suivre pour signaler ces mails de chantage.
Un suspect arrêté, soupçonné d’avoir extorqué 20 000 euros
En février 2019, la section F1 du parquet de Paris, spécialisé dans la cybercriminalité, mandate ainsi l’Office central de lutte contre la criminalité liée aux technologies de l’information et de la communication (OCLCTIC) pour enquêter sur l’affaire, et à mettre à disposition des citoyens un formulaire de « lettre plainte ». Ce document permettait de signaler les mails reçus. En tout, 28 000 internautes ont eu recours à ce formulaire, et 1900 plaintes ont été déposées.
Cette enquête a fini par aboutir à l’interpellation, ce vendredi 13 septembre 2019, d’un jeune homme de 20 ans, à Roissy, alors qu’il s’apprêtait à rejoindre l’Ukraine, dont il est résident. Il est soupçonné d’avoir extorqué 20 000 euros à une cinquantaine d’internautes.
C’est la première fois que l’auteur d’une campagne de ce type est arrêté en France. Preuve de l’ampleur inédite de l’affaire, et de l’amélioration des techniques permettant d’identifier les cybercriminels.