Le gouvernement vient d’annonce que les quatre opérateurs qui vont se partager les fréquences 5G lors d’une enchère pourront étaler leur paiement dans le temps. 15 ans pour le premier bloc de 50 MHz « garanti » à chaque opérateur, 4 ans pour les fréquences supplémentaires. Histoire de ne pas grever leur capacité d’investissement.
Le 17 décembre 2019, le gouvernement a octroyé une bouffée d’oxygène aux quatre opérateurs télécoms historique de France (Orange, SFR, Bouygues Telecom, Free). Alors qu’ils s’apprêtent à sa bagarrer pour se partager les 400 MHz qui seront mis sur le marché lors de l’enchère sur les fréquences 5G, l’exécutif précise qu’ils pourront étaler l’investissement dans le temps.
Fréquences 5G : le bloc de 50 MHz garanti étalé sur 15 ans, les blocs aux enchères sur 4 ans
Dans le détail, l’appel d’offre a été bâti pour garantir un accès à la 5G aux quatre opérateurs, puisqu’un bloc de 50 MHz est garanti à chaque FAI qui répondrait au cahier des charges technique. Son prix est de 350 millions d’euros, et ce paiement pourra être étalé sur 15 ans.
Les 200 MHz restant seront ensuite partagés en lots de 10 MHz, aux enchères, à un prix minimum de 70 millions d’euros pièce. Chaque opérateur ne peut récupérer que 5 de ces lots au maximum. C’est sur cette partie de l’appel d’offre que les prix pourraient s’envoler. Ce second paiement pourra être étalé sur 4 ans.
Un appel d’offre équilibré
Ainsi, le gouvernement ne force pas les opérateurs à débourser trop d’argent d’un coup : l’exécutif est conscient qu’ils vont devoir investir pour assurer une couverture optimale du territoire en 5G, conformément au cahier des charges proposé. Le but est de ne pas réduire leur trésorerie à zéro.
Ces fréquences seront attribuées pour 15 ans, renouvelables. Elles occupent une bande passante comprise entre 3,4 GHz et 3,8 GHz. Selon le régulateur des télécoms, les conditions de cette appel d’offre « sont de nature à permettre à l’ensemble des opérateurs de pleinement participer à la procédure ».