Les changements à la tête de Qwant, voulus par ses actionnaires pour éteindre les polémiques nées des campagnes de presse peu flatteuses en 2019, se poursuivent : Eric Léandri, pourtant fondateur du moteur de recherche, va laisser sa place de président à Jean-Claude Ghinozzi. De quoi permettre à Qwant de reprendre sa marche en avant ?
Qwant avait tenté d’éteindre l’année noire vécue par le moteur de recherche en 2019, en nommant Tristan Nitot, ancien président de Mozilla Europe, directeur général. Mais cette décision n’a pas convaincu les deux actionnaires principaux du moteur de recherche français, la Caisse des dépôts et consignations et l’éditeur allemand Alex Springer.
Les actionnaires de Qwant remplacent Léandri par Jean-Claude Ghinozzi
Ces deux actionnaires s’apprêtent à réinjecter 10 millions d’euros de cash dans les caisses de Qwant, mais ils ont en effet conditionné cette levée de fonds à la mise en place d’une nouvelle direction. Histoire de tourner la page du sulfureux fondateur de Qwant, Eric Léandri, dont le salaire et, surtout, le management humain avaient été largement mis en cause par les articles parus l’année dernière.
Le nouveau président de Qwant, qui devrait être nommé dans le courant du mois de janvier 2020, sera donc Jean-Claude Ghinozzi, jusqu’ici en charge des activités marketing et commerciales et ex-cadre de Microsoft.
Tristan Nitot va quant à lui quitter sa nouvelle fonction pour redevenir vice-président en charge de la promotion du groupe, enterrant la tentative de Léandri de reprendre la main en le nommant DG , et laissant les coudées franches à Jean-Claude Ghinozzi.
Qwant va devenir le moteur de recherche de toutes les administrations françaises
Ces changement surviennent à l’heure où Qwant devrait prochainement devenir le moteur de recherche par défaut de toutes les administrations françaises. Soit un nouveau coup de pouce de l’exécutif français, qui soutient Qwant à bout de bras. Le gouvernement veut en effet que ce fleuron de la French Tech devienne l’alternative européenne à Google, et, ainsi, un symbole de la souveraineté numérique de la France.