Les travaux pour développer les réseaux télécoms fixes et mobiles (4G et haut débit) ont connu un profond ralentissement à cause du confinement. Les opérateurs réclament aux autorités des aménagements réglementaires, notamment en terme de délais. L’exécutif, de son coté, leur rappelle leurs engagements et obligations.
Ce mercredi 22 avril 2020, le président de l’Arcep, Sébastien Soriano, a déclaré au Sénat qu’il comprenait que le confinement allait ralentir le déploiement, par les opérateurs télécoms, des réseaux 4G et haut débit (fibre optique). Un sénateur a ainsi proposé de décaler les échéances de la durée dudit confinement.
L’Arcep « n’acceptera pas n’importe quel retard justifié par la crise » dans le déploiement des réseaux télécoms
Michel Combot, le directeur général de la Fédération française des télécoms, qui représente notamment SFR, Orange ou Bouygues Telecom, a déclaré devant les sénateurs que la réponse à la crise « passera forcément par des aménagements législatifs pour fluidifier les procédures administratives. L’urgence a été traitée lors des deux premières semaines du confinement. Désormais l’enjeu est de se placer dans le temps long parce que l’accès des Français à Internet est devenu encore plus crucial avec cette crise sanitaire ».
Pour autant, Sébastien Soriano a déclaré qu’il « n’acceptera pas n’importe quel retard justifié par la crise ». Chaque demande de report sera ainsi étudiée au cas par cas. Il en a également profité pour rappeler les opérateurs à leurs obligations et engagements. Pour lui, le déploiement des réseaux télécoms doit demeurer une priorité absolue des opérateurs.
« Une partie de notre population est aujourd’hui déconnectée en plus d’être confinée »
« Avec la moitié du territoire non couverte en très haut débit et plusieurs milliers de zones blanches mobiles devant encore être résorbées, une partie de notre population est aujourd’hui déconnectée en plus d’être confinée. Pour ces Français, les pouvoirs publics se doivent, plus que jamais, d’atteindre les objectifs des programmes de couverture du territoire », a ainsi pointé Hervé Maurey, le président de la commission de l’aménagement du territoire et du développement durable du Sénat.