La Digital Citizens Alliance et la NAGRA, deux associations de protection des droits d’auteur, viennent de dresser un état des lieux de l’IPTV dans le monde. Le document révèle un marché mondial à plus de 2 milliards de dollars, 10% d’utilisateurs dans les foyers américains, et surtout des risques considérables pour les utilisateur. Un bilan inquiétant.
Mi-août 2020, deux associations américaines de protection des droits d’auteur, la Digital Citizens Alliance et la NAGRA, ont publié un rapport sur le développement de l’IPTV dans le monde. Le document révèle un marché en pleine explosion, puisque les abonnements à eux seuls dépassent le milliard de dollar tant aux Etats-Unis qu’en Europe.
IPTV : un écosystème très organisé, qui rapporte gros, mais offre de jolis malwares en cadeau bonus
D’après le rapport, 30 millions de foyers américains utilisent au moins un service d’IPTV, soit 10% de la population. L’écosystème s’appuie sur des revendeurs d’abonnements frauduleux, qui font le lien entre les réseaux de piratage à proprement parler et les consommateurs finaux.
Les marges bénéficiaires de ces revendeurs peuvent atteindre jusqu’à 85% selon le rapport. Pire : pour gonfler ces marges, ces opérateurs n’hésitent pas à mettre en place des partenariats avec des hackers. Histoire d’offrir aux utilisateurs de leurs abonnements IPTV des petits malwares surprises en bonus.
Parmi les jolis plaisirs offerts par ces généreux pirates, citons en vrac : vol de données personnelles et financières, diffusion de publicités abusives, ransomwares ou minage de cryptomonnaie.
Liens avec le terrorisme et danger sur les mondes de la culture et du sport
Autre danger de l’IPTV mis en lumière par le rapport : les liens avec le terrorisme. En effet, de nombreux services de piratage proposent, dans leurs bouquets de chaînes payantes, des programmes appartenant à des réseaux de propagande terroriste.
Rappelons, pour finir, que l’IPTV spolie clairement les chaînes payantes diffusés par ce biais illégal. Et que le manque en gagner se traduit en défaut d’investissements dans des secteurs aussi cruciaux pour l’économie française que la culture ou le sport.