Ce 12 août 2020, le candidat démocrate à l’élection présidentielle Joe Biden a révélé le nom de sa colistière (et donc vice-présidente s’il est élu) : il s’agit de Kamala Harris, sénatrice de Californie, proche de la Silicon Valley.
Le candidat démocrate à l’élection présidentielle américaine de cet automne, Joe Biden, vient d’annoncer qui sera sa colistière, qui deviendra vice-présidente s’il est élu. Il avait promis en mars qu’il s’agirait d’une femme. Les minorités, notamment noires et hispaniques, réclamaient une femme issue de leurs rangs.
Joe Biden choisit Kamala Harris, une femme métisse marquée à gauche
Joe Biden a finalement choisi Kamala Harris, fille d’un père jamaïcain et d’une femme indienne, qui est la première métisse à se présenter à ce poste. Ancienne procureur de Californie, elle est plutôt située à la gauche de l’échiquier démocrate, mais également proche des milieux d’affaires californiens, en particulier de la Silicon Valley.
Elle a notamment soutenu des lois défendant l’environnement, les minorités ou une couverture médicale universelle. Joe Biden a d’ailleurs rappelé les combats de sa colistière à l’époque où elle était procureur, et où elle a travaillé au coté de son fils Beau Biden, procureur du Delaware (décédé depuis) : « Ils se sont battus contre de grandes banques, ont soutenu des travailleurs et ont protégé des femmes et des enfants de maltraitances ».
Proche des géants du net, mais déterminée à les réguler
Mais Kamala Harris est aussi proche des entreprises californiennes, en particulier celles de la Silicon Valley. Lors de sa campagne aux élections sénatoriales, elle avait reçu des soutiens financiers du secteur pharmaceutique ou financier, mais surtout de Facebook, Yahoo, Google, eBay, Nest, Airbnb, Salesforce ou de la veuve de Steve Jobs.
Face à un Donald Trump en guerre ouverte contre la Silicon Valley et les géants du net, ouvertement du coté des opérateurs télécoms (notamment sur la controversée fin de la neutralité du net), le choix de Biden lui assure un franc soutien de la tech américaine.
Kamala Harris s’est également montré déterminé à réguler l’activité des géants du net (et non à les démanteler comme Elisabeth Warren par exemple), notamment sur la question des données personnelles et de la vie privée.