Récemment, une vague de notifications de la Shūeisha, maison d’édition japonaise de Dragon Ball Super, est tombée sur la communauté de fans de la série. Elles leur réclamaient de supprimer tous les médias relatifs à Dragon Ball Super, pour violation du droit d’auteur : après enquête, il s’avère que toute l’opération avait été menée par un incel harceleur, afin de toucher sa cible féminine. Une histoire aussi navrante qu’inquiétante.
L’application du DMCA, la loi américaine relative à la protection du droit d’auteur à l’ère numérique, aux réseaux sociaux, en particulier Twitter, semble poser de profonds problèmes. Il semble clair que les réseaux préfèrent sévir et supprimer des contenus d’abord – et vérifier ensuite si les accusations sont justifiées.
La communauté de fans de Dragon Ball Super attaquée par la Shūeisha ?
Si cette sévérité peut se comprendre dans le cas de contenus terroristes, elle pose question pour de « simples » violations du droit d’auteur. L’affaire récente de la Shūeisha, de Dragon Ball Super et de la sa communauté de fan en est une illustration frappante.
En effet, à la fin de la première semaine de janvier 2021, un déluge de notifications s’abat sur la communauté de fans de Dragon Ball Super, via Twitter. Les messages semblent émaner du compte officiel de la Shūeisha, maison d’édition japonaise du manga.
Elles reprochent aux fans de violer le droit d’auteur. Et leur demandent de supprimer tous les contenus reprenant des images protégées. Ce qui inclue les fan art, les GIF, les extraits vidéo utilisés dans des messages… La communauté est surprise d’une telle sévérité, inhabituelle pour un éditeur, qui a plutôt intérêt à laisser ses fans s’exprimer, tant pour les satisfaire que pour augmenter la visibilité de l’oeuvre. L’opération touche même un artiste officiel de la série, sommé de supprimer des contenus en ligne !
En attaquant la communauté Dragon Ball Super, un harceleur solitaire visait une streameuse qui refusait ses avances
Après une enquête approfondie, il s’avère que ce n’est pas la Shūeisha qui a envoyé les notifications. Mais un internaute incel, qui a usurpé l’identité de la maison d’édition, et qui visait spécifiquement une artiste streameuse qu’il harcelait parce qu’elle refusait de répondre à ses avances.
L’histoire est, comme toutes les affaires de harcèlement de grande ampleur, consternante. Mais elle montre également qu’il est particulièrement simple de berner Twitter au préjudice d’autres utilisateurs.