Ce 1er avril 2021, Deliveroo France a sans doute décroché la palme du poisson d’avril générant le plus gros bad buzz de l’année. En faisant croire à ses clients qu’ils avaient passé une commande à près de 500 euros, le spécialiste de la livraison a encore davantage écorné son image.
Deliveroo est loin d’être l’entreprise préférée des français. Considéré comme un exemple d’ubérisation à grande échelle, le service de livraison fait régulièrement face à des scandales mettant en cause sa politique managériale et son traitement des entrepreneurs assurant ses livraisons.
Deliveroo vous envoie 38 pizzas pour le 1er avril
Et si l’entreprise a cru mettre un peu de bonne humeur dans son image de marque avec un petit poisson d’avril, elle s’est crashée en beauté. A 18h10, ce 1er avril 2021, Deliveroo envoie ainsi une vague de courriel à ses inscrits indiquant qu’une commande a été passée. Et pas une petite commande : 38 pizzas, pour une note de 466 euros !
Pire : rien ne distinguait le mail d’une confirmation de commande classique. Aucune mention du fameux poisson, ou d’une plaisanterie. De nombreux clients ont paniqués, craignant une erreur ou un vol de données, qui risquait de plomber lourdement leur budget. Certains ont fait opposition sur leur carte bancaire.
Appel au boycott
Les réactions ont été elles aussi saignantes. Les internautes se sont déchaînés contre Deliveroo sur les réseaux sociaux. « Si vous trouvez ça « drôle », c’est que vous êtes beaucoup trop payés et qu’imaginer une ponction de 500€ sur votre compte vous ferait limite sourire. Bande d’ordures », a notamment tweeté un utilisateur en colère. Les appels au boycott se sont multipliés sur la toile.
Le lendemain, Deliveroo faisait amende honorable, dans un mail envoyé à tous ses clients : « Nous devons l’admettre, il s’agissait d’un poisson d’avril raté. Contrairement à notre intention, ce mail a pu vous induire en erreur et vous causer un stress inutile. Nous en sommes profondément navrés. D’autant que la sécurité de vos données est une priorité absolue, et qu’en aucun cas nous n’aurions dû vous conduire à penser, ne serait-ce que furtivement, que vos données avaient pu être compromises ». Mais le mal était plus que fait…