Ce 31 mars 2021, Microsoft a annoncé la signature d’un contrat de cinq ans avec l’armée US, renouvelable pour cinq années supplémentaires, afin de lui fournir des casques de réalité augmentée basés sur HoloLens 2. Ces casques permettront à l’armée américaine de disposer d’une plateforme unique pour s’entraîner, répéter et se battre. Le contrat pourrait atteindre les 21,88 milliards de dollars.
Microsoft poursuit son partenariat avec l’armée américaine sur la réalité augmentée. En 2018, la firme de Redmont avait ainsi remporté un contrat de 480 millions de dollars (406 millions d’euros) sur deux ans pour développer un prototype de casque IVAS – pour « Integrated Visual Augmentation System », ou « système intégré de réalité augmentée visuelle ».
L’armée US commande 120 000 casques IVAS à Microsoft, basé sur l’HoloLens 2
De toute évidence, ce prototypage a donné satisfaction à l’armée US, puisque Microsoft a annoncé, ce 31 mars 2021, la signature d’un contrat de production et de mise en service de ces casques IVAS, basés sur l’HoloLens 2 et le cloud Azure de Microsoft.
L’armée américaine a ainsi commandé 120 000 casques IVAS, pour un contrat de cinq ans, avec une option de cinq années supplémentaires. Sur dix ans, ce contrait pourrait rapporter 21,88 milliards de dollars (18,5 millions d’euros) à Microsoft.
Une plateforme pour les gouverner tous
Le casque IVAS intégrera dans l’écran des capteurs nocturnes, thermiques et à haute résolution. Le système de Microsoft utilise aussi la réalité mixte et l’apprentissage automatique. Il offre ainsi un « environnement d’entraînement en réalité mixte réaliste », d’après l’armée américaine. Au final, cette technologie permettra aux soldats de s’entraîner, répéter et se battre sur la même plateforme. Augmentant d’autant leur efficacité sur le terrain.
En 2018, un groupe d’employés de Microsoft s’étaient plaint que le premier contrat avec l’armée dévoyait le sens de leur travail. « Nous exigeons d’avoir notre mot à dire sur la façon dont notre travail est utilisé. Nous refusons de créer de la technologie pour la guerre et l’oppression », avaient-ils déclaré dans un communiqué. De toute évidence, la direction de Microsoft n’a pas vraiment pris en compte ces récriminations…