Vishal Garg, le PDG de la fintech Better.com a procédé à un licenciement de masse (environ 900 employés) lors d’une réunion Zoom de fin d’années, quelques jours après avoir annoncé une levée de fonds de 750 millions d’euros. Un sens du timing dans la droite ligne du management toxique de Vishal Garg.
Certes, la pratique est autorisée aux Etats-Unis, et Uber a déjà fait beaucoup plus fort, en licenciant 3 500 personnes en 3 minutes par visioconférence. Reste que le choix du PDG de Better.com, Vishal Garg, de procéder à un licenciement de masse, sur Zoom, à trois semaines de Noël et au lendemain d’une levée de fonds d’ampleur, ne dénote pas un grand sens de l’empathie (doux euphémisme).
Un beau message Zoom de fin d’année : « Votre emploi se termine dès maintenant, avec effet immédiat »
Habituellement, les entreprises attendent le plus souvent le mois de janvier pour annoncer des plans sociaux, histoire de laisser passer les fêtes. Qui plus est, Better.com venait d’annoncer une levée de fonds de 750 millions de dollars auprès de ses investisseurs historiques, SoftBank et Aurora Acquisition, portant sa valorisation à 7 milliards de dollars.
Rien ne laissait présager, donc, aux quelques 900 salariés de le fintech conviés à une réunion Zoom par leur PDG que leur sort était déjà scellé. Ils furent rapidement mis au parfum : « Je viens à vous avec des nouvelles pas très bonnes. Si vous êtes dans cette réunion Zoom, vous faites partie du groupe des malchanceux qui sont licenciés. Votre emploi se termine dès maintenant, avec effet immédiat » a lancé en ouverture le très controversé Vishal Garg.
Vishal Garg, PDG de Better.com, champion du management toxique
Il a eu beau ajouter « C’est la deuxième fois dans ma carrière que je fais cela et je ne veux pas le faire. La dernière fois que j’ai fait ça, j’ai pleuré », d’une voix blanche, sa réputation et son management toxique laissent peu de doutes sur ses sentiments réels.
Vishal Garg a, par exemple, envoyé un mail collectif à l’ensemble de son personnel indiquant : « Vous êtes TROP LENTS B**DEL. Vous êtes une bande de DAUPHINS DEMEURES… ALORS ARRÊTEZ ÇA. ARRÊTEZ ÇA. ARRÊTEZ ÇA TOUT DE SUITE. VOUS ME FAITES HONTE », octroyé des primes disproportionnées aux salariés dans ses petits papiers, ou menacé un ancien associé de le « brûler vif ».