L’agence en charge des véhicules à moteur en Californie (DMV) a porté plainte contre Tesla, accusé de mentir aux consommateurs sur ses technologies de conduite autonome. Une affaire de plus pour la firme d’Elon Musk, sous le feu des critiques en ce moment.
Les nuages s’amoncellent sur Tesla et sur son Autopilot. Alors qu’une étude récente tend à prouver que le système d’aide à la conduite du constructeur américain provoque plus d’accidents qu’il n’en évite, c’est cette fois l’agence en charge des véhicules à moteur en Californie (DMV) accuse Tesla de mentir aux consommateurs sur ses technologies de conduite autonome.
Le régulateur de l’autonomie en Californie porte plainte contre Tesla pour publicité mensongère sur la conduite autonome
La DMV aurait même porté plainte contre Tesla auprès d’un tribunal administratif, accusant le constructeur d’avoir « fait ou diffusé des déclarations fausses ou trompeuses, et non fondées sur des faits », puisque les voitures Tesla n’ont jamais pu, « et ne peuvent aujourd’hui pas, fonctionner comme des véhicules autonomes ».
L’agence reproche à Tesla d’utiliser, dans ses publicités, un langage particulièrement ambiguë sur cette question, donnant à l’Autopilot des performance plus larges qu’ils n’en ont réellement.
Si le tribunal donne raison à la DMV, les conséquences pourraient, potentiellement, aller jusqu’à la révocation des licences autorisant Tesla à fabriquer ou vendre ses voitures en Californie.
Sans la conduite autonome, la valeur de Tesla serait « proche de zéro »
Pour autant, le plus probable reste qu’une éventuelle décision de justice se borne à imposer à Tesla de préciser considérablement son argumentaire commercial, indiquant clairement que l’Autopilot n’est pas, en l’état, un logiciel de conduite autonome.
De quoi provoquer un doux sentiment chez Weymo, qui ne cesse de tancer son concurrent sur la voie sans issue que constitue, selon la direction de la filiale de Google, l’Autopilot.
En juin 2022, Elon Musk lui-même avait déclaré que, sans la perspective d’une conduite autonome, la valeur de Tesla serait « proche de zéro ».