Aux Etats-Unis, un procureur californien accuse Amazon de distordre la concurrence, en forçant les vendeurs à utiliser exclusivement sa marketplace, et en leur interdisant de proposer leurs produits moins chers sur d’autres plateformes.
Après l’Union européenne, la Californie. Amazon était déjà dans le viseur de la justice européenne, pour des pratiques anti-concurrentielles, via deux enquêtes en cours.
Le procureur général de Californie dépose un recours anti-trust contre Amazon
Ce 14 septembre 2022, c’est Rob Bonta, le procureur général de Californie qui a déposé un recours anti-trust contre le géant de l’e-commerce devant la Cour de San Francisco. Amazon est accusé d’avoir « étouffé la concurrence » et provoqué « une augmentation des prix » par le biais de « pratiques contractuelles anticoncurrentielles ».
La plupart des vendeurs utilisant la marketplace d’Amazon pourraient facilement mettre leurs produits en vente sur d’autres sites et plateformes, à des prix moins élevés, car les frais annexes y sont plus bas.
Mais le géant de l’e-commerce leur interdit, sous peine de se voir imposer « des sanctions drastiques comme la perte de la ‘Buy Box’ », cette boîte d’achat qui permet d’ajouter facilement un article à son panier. Sa disparition peut faire drastiquement chuter les ventes des produits.
Amazon impose des prix « artificiellement élevés »
Amazon menace également les vendeurs récalcitrants de sanctions encore plus importantes, comme « une réduction du listing produit » voire « la résiliation ou la suspension » de leurs accès à la marketplace.
Or, Amazon restant (et de loin) le site numéro 1 de la vente en ligne, les vendeurs préfèrent y rester référencés, et ne proposent donc pas leurs produits moins chers chez des concurrents, tels que « Walmart, Target, eBay voire leurs propres sites internet ». Dit autrement : Amazon oblige les vendeurs à aligner leurs tarifs sur ceux pratiqués par le géant de l’e-commerce, y compris sur leur propre site Internet !
En résulte, selon Rob Bonta, des prix « artificiellement élevés », au détriment « des consommateurs californiens », « des propriétaires de petites entreprises » et « d’une économie équitable et compétitive ».