La start-up française Agdatahub a annoncé une nouvelle levée de fonds de 4,8 millions d’euros pour développer ses solutions de gestion et de valorisation des données agricoles. La jeune pousse ambitionne de devenir l’intermédiaire européen officiel des données agricoles.
Le Data Governance Act de l’Union européenne entrera en vigueur en septembre 2023, et il va créer un label d’intermédiaire européen officiel des données agricoles. La start-up française Agdatahub ambitionne d’obtenir le précieux sésame pour sa plateforme de gestion des données agricoles, API-Agro.
Agdatahub, la championne frenchy des données agricoles, veut devenir intermédiaire européen officiel
Pour être présente à ce rendez-vous, et pour renforcer le développement commercial de cette solution à travers la France et l’Union européenne, la jeune pousse a annoncé, le 2 mars 2023, une nouvelle levée de fonds de 4,8 millions d’euros, qui fait suite à une première de 3,2 millions d’euros en janvier 2021.
Le tour de table réunit deux sociétés agricoles (Avril et InVivo), deux spécialistes de la data et de l’identité (Capgemini et IN Group) et la Banque des territoires, partenaire historique de la jeune pousse.
Cette somme devrait aussi permettre à Agdatahub de finaliser d’ici 6 mois le développement de sa plateforme Agritrust, une application mobile d’authentification et de gestion de consentements des exploitants agricoles. Mais c’est bien le développement commercial d’API-Agro qui focaliser l’attention de la start-up.
Collecter et valoriser les données agricoles auprès d’organismes souhaitant les utiliser
Cette plateforme permet de collecter et de valoriser commercialement les données agricoles. Agdatahub a un statut d’intermédiaire de données et de tiers de confiance. API-Agro met en relation les émetteurs de données (agriculteurs et éleveurs), avec les consommateurs ou exploitants de ces données (coopératives, instituts techniques, acteurs gouvernementaux, collectivités territoriales, industriels).
« Les données ne nous appartiennent pas, et on ne les exploite pas, on est juste le tuyau », explique à L’Usine Digitale Sébastien Picardat, DG d’Agdatahub. Il ajoute que la plateforme « respecte la volonté de l’émetteur de données, qui décide si celles-ci sont en open data, réservées à certains acteurs ou privatisées ».
La jeune pousse vend des abonnements SaaS aux organismes qui souhaitent exploiter ces données pour réaliser diverses études.