Crise de la Ligue 1 : le plan du gouvernement pour combattre le piratage

Crise de la Ligue 1 : le plan du gouvernement pour combattre le piratage
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Lors de son passage dans l’émission l’After Foot sur RMC lundi dernier, la ministre des Sports, Marie Barsacq, a dévoilé les mesures envisagées par le gouvernement pour lutter contre le piratage des matchs de Ligue 1. Face à une situation critique, les autorités prévoient des actions rapides et ciblées pour endiguer ce fléau.

Un problème urgent à résoudre

Le piratage des retransmissions de la Ligue 1 est devenu un problème majeur, exacerbé par des abonnements jugés trop coûteux et la multiplication des chaînes nécessaires pour suivre l’intégralité du championnat. DAZN, principal diffuseur, a même critiqué la Ligue de Football Professionnel (LFP) pour son manque d’engagement dans la lutte contre ce phénomène.

Marie Barsacq a comparé la situation actuelle à celle du dopage dans le sport, soulignant que les autorités sont toujours en retard par rapport aux contrevenants. « Le piratage aujourd’hui, c’est comme le dopage à l’époque. On court toujours après les délinquants », a-t-elle déclaré, insistant sur la nécessité d’agir rapidement.

Sanctionner les fournisseurs illégaux

Plutôt que de pénaliser les consommateurs, la ministre des Sports a mis l’accent sur l’importance de sanctionner les fournisseurs illégaux d’images. « Il faut qualifier de délit le piratage et sanctionner ceux qui organisent cette mécanique, et non les utilisateurs finaux », a-t-elle précisé.

Une proposition de loi, portée par le sénateur Michel Savin, vise à instaurer ce délit et à permettre des sanctions plus sévères contre les pirates. « C’est vraiment un délit et il faut pouvoir sanctionner ceux qui agissent et qui piratent », a ajouté Marie Barsacq.

Renforcer les moyens de lutte

L’ARCOM, souvent critiqué pour sa gestion du piratage, ne dispose pas des outils nécessaires pour lutter efficacement contre ce phénomène. La ministre a donc proposé d’autoriser d’autres acteurs, sous le contrôle de l’ARCOM, à participer à cette lutte.

« Il faut outiller d’autres acteurs que l’ARCOM et donner des autorisations à des tiers de confiance pour faire ce travail », a-t-elle expliqué. En Angleterre, par exemple, trente acteurs sont mobilisés chaque week-end pour lutter contre le piratage, contre seulement trois en France.

Accélérer les procédures

Le troisième volet du plan consiste à accélérer les procédures de sanction. « Il faut pouvoir donner très rapidement la liste de ceux qui sont en infraction pour que les autorités compétentes puissent sanctionner rapidement », a déclaré Marie Barsacq.

La proposition de loi, rédigée par les sénateurs Lafon et Savin, prévoit des actions rapides pour mettre en place ces mesures. Le gouvernement s’engage à avancer rapidement dans le calendrier parlementaire pour concrétiser ces initiatives.

Face à la crise des droits TV et au piratage massif des matchs de Ligue 1, le gouvernement français se mobilise pour trouver des solutions efficaces. En sanctionnant les fournisseurs illégaux, en renforçant les moyens de lutte et en accélérant les procédures, les autorités espèrent redresser la situation et protéger les intérêts des diffuseurs et des clubs de football.