Face au nombre croissant des cyberattaques contre les simples citoyens et les PME, les autorités ont décidé de réagir : à partir du mois de mars, une plate-forme en ligne sera mise en place pour répondre à cette nouvelle forme de criminalité.
La cybercriminalité ne cesse de se développer en France : deux fois plus d’attaques informatiques ont été perpétrées en 2015 qu’en 2014. Tous les citoyens ne sont pas identiquement armés pour y faire face, et les autorités publiques se devaient de réagir. La secrétaire d’État au Numérique, Axelle Lemaire, vient d’annoncer la création d’une plate-forme d’aide et de conseil pour faire face à ces attaques d’un genre nouveau.
Acyma : « Action contre la Cybermalveillance »
Le site s’appelle Acyma, pour «Actions contre la cybermalveillance», il sera mis en place d’ici deux mois, dans un premier temps uniquement dans la région Haut-de-France, avant d’être généralisé à l’ensemble du territoire. Sa mise en ligne sera doublée d’une campagne de sensibilisation, à l’image de celles de la sécurité routière, sur les risques liés à la navigation sur Internet : les vol de données ou les « rançongiciels », ces logiciels malveillants qui chiffrent les données et les rend inaccessibles à l’utilisateur, sont de plus en plus répandus.
Acyma a été créé en collaboration avec l’Anssi, l’Agence Nationale de Sécurité des Systèmes d’Information, l’organisme chargé de la sécurité des réseaux des administrations et des entreprises stratégiques. Guillaume Poupard, directeur de l’Anssi, conscient que la cybercriminalité s’attaque désormais également aux simples citoyens et aux PME, annonce pour le nouveau site «une partie prévention et une partie réaction».
Prévention et réaction
La plate-forme Acyma proposera ainsi d’une part des conseils aux usagers pour éviter les attaques, d’autre part une aide en ligne pour y faire face. Le site accompagnera l’utilisateur pour identifier la nature du préjudice dont il a été victime, puis lui proposera des prestataires informatiques de proximité pour régler son problème. En cas d’attaque sévère, Acyma pourra rediriger les citoyens faire un formulaire de dépôt de plainte.
Ce site a également pour vocation de devenir un « observatoire de la cybercriminalité », en recensant les attaques dont sont victimes les utilisateurs, un moyen plus fiable d’identifier les zones de fragilité de la cybersphère.