L’usage du cloud computing continue de progresser en France : même s’il reste minoritaire, une étude l’INSEE montre qu’il s’impose comme une solution privilégiée par les grandes entreprises pour le stockage de fichiers, notamment dans le secteur de l’information-communication.
L’INSEE vient de publier son rapport bisannuel sur l’utilisation du cloud computing par les entreprises françaises : l’étude porte uniquement sur les sociétés de plus de 10 personnes dans le secteur marchand, hors secteurs agricole, financier et d’assurance.
Sous le niveau moyen européen, au même niveau que l’Allemagne, loin des pays nordiques
Seules 17% des sociétés de ce type ont eu recourt à un service cloud payant en France en 2016 : certes cette part n’était que de 12% en 2012, preuve que l’utilisation de ce type de service par les entreprises françaises augmente, mais cette utilisation reste largement minoritaire, très éloignée du niveau moyen européen, qui est de 21%. La France est à peu près au même niveau que l’Allemagne ou l’Espagne, mais très éloignée du Royaume-Uni, où cette part dépasse les 30%, et plus encore des pays nordiques, qui dépassent tous les 40%. Question de culture et d’habitude.
Un usage limité aux grandes entreprises
Logiquement, ce sont surtout les grandes sociétés qui ont recourt à ces services : 48% des entreprises de plus de 250 salariés utilisent des services de cloud payant, contre 36% en 2014. Seules 21% des sociétés entre 20 et 249 employés et 13% pour celles de 10 à 19 personnes le font.
Au niveau sectoriel, ce sont surtout les entreprises des domaines de l’information-communication, 51% d’entre elles, ou celles des activités spécialisées, scientifiques et techniques (33%), qui se servent du cloud payant.
Le stockage de fichiers devient l’usage numéro 1
Au niveau de l’usage du cloud, le stockage de fichiers continue de progresser, il a dépassé, pour la première fois en 2016, le courriel : 69% des sociétés utilisant du cloud payant s’en servent pour stocker des fichiers, et 62% pour du courriel. Les autres services plébiscités sont l’hébergement de bases de données et les logiciels de bureautique.
« D’autres services de cloud, de niveau avancé, sont moins utilisés mais se développent: l’achat de logiciels de comptabilité, de logiciels de relation clients et le recours à de la puissance de calcul » note l’étude de l’INSEE.