Conscient que les internautes sont fatigués des publicités intrusives, et probablement pour éviter la généralisation des bloqueurs type AdBlock, Google a décidé de mettre en place son propre bloqueur de publicité sur son navigateur Internet, Chrome, dès 2018. Ce système ne bloquera qu’une partie des publicités, laissant les autres – un compromis nécessaire pour Google qui veut conserver ses revenus publicitaires.
La prolifération des publicités sur les sites Internet, notamment sur les versions mobiles, agace de plus en plus d’utilisateurs, qui souhaitent pouvoir surfer sans être constamment dérangé par des publicités intrusives. De plus en plus se tournent vers des bloqueurs de publicité, comme le célèbre AdBlock, le plugin de Firefox qui peut couper la totalité des publicités d’un site.
Ne pas inciter les internautes à installer leur propre bloqueur de publicité
Certains sites ont contre-attaqué en limitant les contenus accessibles pour ceux qui utilisent ces bloqueurs, voire en développant des bloqueurs de bloqueurs, au risque de violer la loi. Google propose un entre-deux, pour protéger ses revenus – rappelons que la firme de Mountain View tire les trois-quarts de ses revenus de la publicité.
Il s’agirait de sélectionner les publicités jugées acceptables par les utilisateurs, et bloquer les autres : « Nous pensons que les internautes ne sont pas contre la publicité, qu’ils savent nécessaire à la pérennité des médias gratuits. Ils sont en réalité contre certains types de formats publicitaires, notamment sur mobile, qui sont trop intrusifs » explique Carlo d’Asaro Biondo, président de Google Europe.
La chasse aux publicités trop intrusives, que ne supportent plus les utilisateurs
Pour cela, Chrome intégrera dès 2018 un bloqueur automatique, qui empêchera la diffusion de certaines publicités : dans le détail il s’agit des pop-ups, des vidéos en lecture automatique avec du son, des publicités qui ne peuvent être supprimées avant la fin d’un compte à rebours, ou des annonces qui recouvrent l’intégralité de l’écran.
Google laisse donc 6 mois aux annonceurs et aux sites pour se préparer à cette évolution, en leur offrant la possibilité de savoir à l’avance quelles publicités seront bloquées et admises par le futur Chrome.