Une étude de Kaspersky sur les terminaux Android a prouvé qu’un quart des virus présents sur ces smartphones provenaient d’une source pornographique. Rien de bien nouveau, même si l’ampleur du phénomène peut inquiéter…
La pornographie a toujours été une voie d’accès privilégié aux hackers pour déposer leurs logiciels malveillants sur les systèmes d’exploitation informatique, dès les débuts d’Internet. Pour autant, la cible privilégiée a changé ces dernières années : si les PC sont toujours visé par ce type de malware (300 000 logiciels malveillants pornographiques ont été recensés), les terminaux mobiles sont aujourd’hui les plus touchés.
Chevaux de Troie, « clicker » et ransonware à gogo
Une étude de Kaspersky Lab fait le point sur ce sujet, et dénombre pas moins de 1,2 millions d’utilisateurs Android confrontés à un malware provenant d’une source pornographique en 2017 – soit environ un quart des 4,9 millions d’infections repérées durant l’année selon l’éditeur de sécurité.
La majorité de ces malware était des chevaux de Troie de type « clicker », ces virus qui prennent le contrôle de votre terminal et lui font cliquer sur des publicités, en tâche de fond, sans que vous en soyez informé. L’attaquant gagne de l’argent grâce aux clics sur les publicités, l’utilisateur voit l’autonomie de son téléphone baisser et sa consommation de données augmenter sans explication.
Mais d’autres chevaux de Troie savent se montrer encore plus dangereux, en vous abonnant à votre insu à des contenus payants, ou en tentant de dérober vos coordonnées bancaires !
Sur votre smartphone Android, pratiquez le safe porn
Rayon ransonware, le virus classique se contente de changer votre mot de passe, et vous demande ensuite une rançon pour récupérer l’accès à votre téléphone : « L’élément le plus effrayant concernant le ransonware mobile est que ces chevaux de Troie changent (ou définissent) au hasard le code PIN de l’appareil. Ainsi, même si l’utilisateur peut supprimer le cheval de Troie, le téléphone restera verrouillé » explique l’équipe de Kaspersky.
Pour éviter ces mésaventures, le mieux est soit d’arrêter de regarder du porno sur son smartphone, soit de sortir couvert : ne pas télécharger d’application provenant de sources inconnues et surfer sur des pages « dignes de confiance ». Du safe porn, en somme.