Faisant suite aux multiples scandales de discriminations lors de courses en Uber, la société californienne a décidé de mettre en place une procédure pour signaler ces discriminations, qu’elle qu’en soit la nature. Les chauffeurs pourraient être sanctionnés.
Ces dernières semaines, les reports d’agressions verbales ou physique contre des passagers d’un Uber en raison de leurs orientations sexuelles se sont multipliées. Une vidéo d’un couple lesbien forcé de quitter un Uber était devenue virale en septembre 2019. Les harcèlements sexistes sont également monnaie courante durant les courses du champion du VTC.
« Identifier et catégoriser plus rapidement les incidents »
Face au scandale qui enfle, et conscient que son image devenait déplorable dans la communauté LGBT et auprès des femmes, Uber a décidé de réagir. Avec… un bouton. Oui, cela semble un peu léger, mais ce bouton permettra, après une course, de signaler si l’usager a été discriminé. « L’incident est ensuite pris en charge par nos équipes qui peuvent décider de suspendre l’accès au compte Uber », détaille Uber.
« Le bouton anti-discrimination nous permettra d’identifier et catégoriser plus rapidement les incidents et ainsi de pouvoir y apporter une réponse », précise une porte-parole à nos collègues de Numerama. Mieux, si les faits sont graves, le chauffeur pourra être immédiatement suspendu. En cas de plainte, Uber affirme qu’il collaborera avec les autorités.
Uber en partenariat avec SOS Homophobie
Le service de VTC a mis par ailleurs en place un partenariat avec SOS Homophobie, pour aider à lutter contre ces discriminations : « Lorsque l’on parle d’homophobie ou de transphobie, tous les domaines de la société sont concernés. La lutte contre les discriminations doit se mener sur tous les fronts et nous avons à cœur de faire en sorte que chacun puisse être acteur de ce combat », détaille Jérémy Falédam, co-président de SOS-homophobie.
L’ensemble de ces mesures semble aller dans le bon sens. Reste à savoir si elles provoqueront un changement de comportements en profondeur dans les usages du monde d’Uber, qui demeure trop souvent particulièrement machiste.
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