Plusieurs études de l’EUIPO démontrent que le piratage audiovisuel recule en Europe. En 2018, un recul de 15% des connexions à des contenus illégaux a ainsi été enregistré. Un effet, selon les auteurs de l’étude, du développement de l’offre de streaming légal, en musique ou en audiovisuel.
L’EUIPO (Office de l’Union européenne pour la propriété intellectuelle) vient de rendre public une étude sur le piratage en Europe entre janvier 2017 et septembre 2018 dans les 28 Etats que comptaient encore l’Union Européenne à cette époque.
Le piratage en baisse de 15% en moyenne
Sa principale conclusion est que les connexions à des contenus illégaux est en baisse de 15,1%, avec 9,7 connexions mensuelles par utilisateur en moyenne. Une autre étude de l’EUIPO montrait récemment que 51% des jeunes européens n’avait utilisé aucun contenu illégal en 2019 – une première.
Cette baisse est essentiellement due à la mutation de la consommation des contenus sur Internet, et au développement des plateformes de streaming légal, de Netflix à Spotify.
La musique est d’ailleurs le domaine sur lequel la baisse est la plus significative, avec -32%. Entre la vitesse de croisière atteinte par Spotify, Apple Music ou Deezer et l’usage généralisé de YouTube pour écouter de la musique, les envies de piratage sont en forte baisse.
Plus l’offre légale est musclée, plus le piratage est faible
Du coté de l’audiovisuel, l’étude confirme un abandon des films au profit des séries. Ces dernières représentent désormais 59% des connexions illégales, et ce sont elles dont la baisse est la plus modeste (8%). Le piratage de films, lui, a connu un recul bien plus net (-19%).
D’ailleurs, les pays où l’offre de streaming légale est la plus large, complète et mature sont ceux qui ont connu la baisse du piratage la plus significative – notamment en Allemagne, au Danemark, en Italie, en Suède, au Royaume-Uni ou en Autriche. En revanche, là où l’offre légale est plus faible, le piratage est plus fort.
Avec une dizaine de connexions illégales par mois, la France pointe à un médiocre 17ème rang européen – en attendant les effets de la future loi audiovisuelle ?