Ce jeudi 3 septembre 2020, le gouvernement a détaillé les 70 mesures de son plan de relance de 100 milliards d’euros, destiné à redresser une économie française exsangue. Sur cette somme, 7 milliards seront destinés au numérique, notamment pour les start-up et la souveraineté technologique.
« Après l’environnement, le numérique est sans doute l’un des piliers les plus importants du plan de relance », pointe Cédric O, secrétaire d’Etat chargé de la Transition numérique et des Communications électroniques.
Le numérique au cœur du plan de relance
En effet, le gouvernement a présenté, ce 3 septembre 2020, son plan de relance de 100 milliards d’euros pour 2021 et 2022. Baptisé France Relance, il vise à retrouver en France, dès 2022, le niveau d’activité de 2019, avant la crise du Covid-19.
Et le numérique figure au premier rang des secteurs soutenus, avec 7 milliards d’euros d’investissement.
3,7 milliards d’euros pour la souveraineté technologique et les start-up
Plus de la moitié de cette somme (3,7 milliards d’euros) est destinée aux start-up et à la souveraineté technologique. Le gouvernement veut notamment que la France demeure en pointe sur les technologie de rupture, qui se voient allouer 2,4 milliards d’euros. « Les technologies de rupture font partie des technologies critiques qu’on estime devoir maîtriser pour des raisons de souveraineté », détaille Cédric O.
Outre l’intelligence artificielle, défendue depuis le début du quinquennat par le président Emmanuel Macron lui-même, le gouvernement a cité parmi ses priorités l’informatique quantique, la cybersécurité ou le cloud.
Garder l’objectif des 25 licornes
Au-delà de ces technologies de rupture, l’exécutif va consacrer 1,3 milliards d’euros à soutenir les start-ups. 800 millions serviront à augmenter de 60% les aides à l’innovation que reçoit chaque année la French Tech, dans le cadre du Plan d’Investissement d’Avenir.
Les 500 millions restant seront alloués directement aux jeunes pousses françaises, notamment via des levées de fonds. Bpi France va notamment investir 400 millions en 2021, contre 250 en 2020. Le gouvernement compte ainsi appuyer sa stratégie de soutenir largement les start-up les plus prometteuses, afin de faire émerger des leaders européens, voire mondiaux. Les 25 licornes d’Emmanuel Macron sont plus que jamais dans le viseur…
2,3 milliards d’euros pour la transformation numérique de l’Etat et des entreprises
Le second volet de ce plan d’investissement concerne la transformation numérique de l’Etat et des entreprises. Le gouvernement va y consacrer 2,3 milliards d’euros, dont 1,7 milliards pour l’Etat et les territoires. Dans un communiqué, l’exécutif défend la nécessité de « financer le déploiement d’une identité numérique de niveau élevé, la modernisation et la sécurisation des infrastructures numériques de l’État, et l’utilisation de technologies numériques de pointe par les administrations ».
385 millions permettront d’accompagner la transformation numérique des TPE, PME et ETI, afin d’aider les petites entreprises françaises à rattraper leur retard sur ce sujet. Le gouvernement va enfin dépenser 200 millions d’euros spécifiquement pour deux filières-clés, l’automobile et l’aéronautique.
1,1 milliards d’euros pour la formation et le numérique du quotidien
Troisième et dernier volet : le gouvernement va consacrer 1,1 milliards d’euros aux particuliers. Sur cette somme, 300 millions concerneront la formation. L’idée est de permettre aux personnes travaillant dans des secteurs touchés durablement par la crise de se reconvertir dans des métiers liés au numérique. Les start-up sont en effet les premières créatrices nets d’emploi en France, et elles font face à une pénurie de main d’oeuvre.
Enfin, comme annoncé au préalable, 800 millions vont permettre d’accélérer le déploiement de la fibre et du haut-débit, et lutter contre la fractrure numérique et l’illectronisme.