Les deux leaders de la suite bureautique open source ne vont pas encore se rapprocher, ni, a fortiori, se marier. Apache OpenOffice n’a pas répondu à l’offre de LibreOffice qui lui proposait d’abandonner la partie et de rejoindre la suite bureautique de son concurrent, nettement plus dynamique.
La dernière version de la suite bureautique d’Apache OpenOffice date de 2014. Depuis, seuls des correctifs de bugs ou de vulnérabilité ont été publiés. Certes, en mai 2020, Apache OpenOffice annonçait être « sur la voie d’une mise à jour plus importante de la principale suite bureautique open source ». Mais cette annonce n’a eu aucune suite depuis.
Apache OpenOffice est au point mort…
Cette atonie tranche avec LibreOffice, l’autre géant des suites bureautiques open source, elle aussi basée sur OpenOffice.org. Cette dernière affiche un franc dynamisme. Deux chiffres illustrent bien cette réalité : en 2019, on ne relève que 595 soumissions de codes pour Apache OpenOffice. Contre plus de 150 000 pour LibreOffice…
D’ailleurs, en mai 2020, lors de son annonce sur la prochaine mise à jour, Apache OpenOffice avait fait un appel aux compétences, en admettant que sa suite bureautique avait « besoin de personnes pour l’aider dans le processus de développement », mais aussi pour tester le logiciel, vérifier sa fiabilité, participer aux traductions, rédiger la documentation ou soumettre des rapports du bug.
… mais refuse la proposition de LibreOffice
Pour autant, Apache OpenOffice demeure la plus populaire, avec plus de 300 millions de téléchargements et des dizaines de langues traduites. Dès lors, c’est assez logiquement que LibreOffice a proposé, le 12 octobre 2020, à Apache OpenOffice de jeter l’éponge, et de rejoindre l’aventure LibreOffice. La fusion des deux projets permettrait d’allier la popularité de l’un avec le dynamisme de l’autre.
Mais Apache OpenOffice a décidé de faire la sourde oreille. Ainsi, le 15 octobre, le projet a publié un billet de blog célébrant les 20 ans d’OpenOffice.org. L’occasion était belle de se positionner sur la proposition de LibreOffice. Mais ce silence est, pour le moins, éloquent.