Vivaldi, un des outsiders les plus actifs dans le monde des navigateurs Internet, vient de sortir sa version 4 : à contre-courant des logiques de Chrome, Safari ou Edge, il intègre un client mail, un calendrier et un outil de traduction automatique. Le tout sans collecter la moindre donnée personnelle.
Multi-tâche, personnalisé et anonyme : voici les trois piliers de la version 4.0 de Vivaldi, le navigateur créé par le confondateur d’Opera, Jon Stephenson von Tetzchner.
Vivaldi 4.0 : avec un outil de traduction automatique
Ce dernier a toujours eu pour ligne de conduite de se démarquer et d’être attentif aux demandes de ses utilisateurs. Vivaldi tend donc de plus en plus vers une sorte de plateforme aux fonctionnalités multiples, et adaptable aux besoins de son utilisateur.
Vivaldi 4.0 embarque ainsi un outil de traduction automatique, mais qui, contrairement à Google Traduction, ne garde aucun historique des recherches de traduction – Vivaldi est d’ailleurs à la pointe de la contestation contre la fin des cookies tiers dans Chrome…
« Beaucoup de gens nous demandaient un service de traduction automatique. Nous avons cherché des solutions et sommes tombés sur Lingvanex, dont la qualité est excellente. Et nous hébergeons le service nous-même en Islande, donc c’est une solution privée. Nous ne créons pas de profils utilisateurs », détaille Jon Stephenson von Tetzchner à nos collègues de l’Usine Digitale.
Un client mail et un calendrier pour Vivaldi, histoire de nager à contre-courant
La nouvelle mouture du navigateur se dote aussi d’un calendrier personnalisable et d’un client web. Un choix à l’opposé des stratégies des mastodontes du secteur, Chrome, Safari ou Edge – et même, dans une moindre mesure, Firefox, dont le client mail, l’excellent Thunderbird, est une application externe dédiée.
« La réalité c’est qu’il y a de moins en moins de clients email alors qu’ils ont des avantages significatifs par rapport aux interfaces webmails. Cela permet de recevoir des emails de multiples services via un seul programme, d’avoir ses emails en local et d’effectuer des recherches sur d’importantes quantités de messages ou contacts plus rapidement. Et surtout nous ne lisons pas vos emails. De plus cela permet de changer d’adresse principale sans pour autant couper complètement un autre service, par exemple Gmail. C’est donc une façon de se détacher progressivement de ‘Big Tech’ si on le souhaite », défend Jon Stephenson von Tetzchner.
Intuitif et réactif, le calendrier est une autre belle réussite, qui permet notamment de combiner plusieurs calendrier, locaux et en ligne. D’après les équipes techniques, le navigateur se montre par ailleurs nettement plus rapide que la version 3. Pour le reste, Jon Stephenson von Tetzchner et ses équipes restent à l’écoute : « Nos utilisateurs adorent Vivaldi, et c’est comme ça que nous grandissons, uniquement grâce leurs recommandations », conclue-t-il.