L’Institut national de l’information géographique et forestière (IGN) a choisi le nouvel hébergeur cloud de ses solutions de cartographie : il s’agit du français OVH. Il devrait permettre à l’IGN de basculer plus facilement vers l’open data.
L’infrastructure informatique de l’IGN était jusqu’ici basé sur un cloud d’Etat nommé Oshimae (Offre de Service d’Hébergement Interministériel Agriculture Ecologie). Mais ce choix technologique ne correspondait plus, depuis au moins deux ans, aux besoins de l’Institut, en pleine transition depuis le début de l’année 2021 vers l’open data.
L’IGN a besoin de renouveler ses infrastructure pour concurrencer les GAFAM
« Ce cloud a été sous-dimensionné par rapport aux besoins de l’IGN, et par rapport à la politique d’ouverture des données qui n’avait pas du tout été anticipée. Et donc, cette infrastructure est trop faible aujourd’hui pour supporter notre montée en charge », exposait récemment Sébastien Soriano, l’ancien président de l’ARCEP qui a pris la tête de l’IGN en janvier 2021, à nos collègues de ZDNet.
Il admettait à l’époque que l’IGN souffrait de développer des solutions efficaces, mais qui ne correspondaient pas aux standards des sites et applications mainstream, si bien que les développeurs et les experts des Systèmes d’Information Géographique (SIG) boudaient la cartographie de l’institut public.
Quand l’IGN choisit OVH, ce n’est pas du tout pour une question de souveraineté numérique…
Au début de l’été 2021, l’IGN a donc choisi un nouvel hébergeur cloud, qui devrait lui donner les moyens techniques de concurrencer les GAFAM sur le terrain de la géolocalisation. C’est le français OVH qui est l’heureux élu, préféré à AWS et Microsoft Azure. Et pas du tout, selon Sébastien Soriano, parce que c’est une solution européenne et française.
« Je crois que la souveraineté, c’est d’abord la souveraineté des solutions. Pour être souverain, il faut que notre continent, que notre pays, ait les bonnes solutions techniques. On ne va pas imposer au chausse-pied une souveraineté qui serait moins-disant. Nous avons donc choisi OVH parce que c’était techniquement et économiquement la meilleure offre », a exposé le directeur de l’IGN.
Sachant que l’IGN est un institut public, sous tutelle directe du Ministère de la Transition Ecologique, et qu’OVH est une solution cloud largement mise en avant par le gouvernement, on n’est (vraiment) pas obligé de croire Sébastien Soriano quand il dit que la souveraineté n’a rien à voir avec ce choix…