Le fonds de capital-risque Cathay Innovation et la licorne française Ledger, spécialiste de la gestion des crypto-actifs, ont mis sur pieds Ledger Cathay Capital, un fonds dédié aux start-up de la blockchain et des crypto-monnaies.
Ledger est incontestablement la start-up française de l’écosystème crypto. La licorne commercialise des portefeuilles physiques de cryptomonnaies, et affirme en avoir vendu 5 millions dans le monde. Ledger sécuriserait ainsi « 20% des crypto-monnaies, NFT et tokens » dans le monde.
Ledger Cathay Capital, le premier fonds d’investissement français dédié au Web3
Elle vient de s’associer le fonds de capital-risque français Cathay Innovation, l’un des ses investisseurs historiques, pour créer le premier fonds d’investissement dédié à la blockchain, aux cryptomonnaies, aux NFT et à la finance décentralisée.
Baptisé Ledger Cathay Capital, il sera doté de 100 millions d’euros par les deux créateurs, avec le soutien de Bpifrance et de plusieurs autres investisseurs. Le fonds, déjà opérationnel, est dirigé par Pascal Gauthier et Michael Louzado, de Ledger, et par Denis Barrier, cofondateur de Cathay Innovation.
“Nous voulons soutenir les entrepreneurs de la crypto et du Web3 en leur donnant accès à notre écosystème unique de sécurité numérique, et un soutien pour se développer dans le cadre de notre plateforme technologique de sécurité, et grâce aux canaux de distribution qui leur permettront de construire et de déployer à l’échelle mondiale les services innovants, sécurisés et décentralisés de demain”, affirme Denis Barrier.
« C‘est comme si nous étions en 1997 ou en 1998 pour le Web 2 »
Ledger Cathay Capital investira dans des start-up en phase d’amorçage ou en série A, jusqu’à 5 millions d’euros, en B2B et en B2C, essentiellement en France et en Europe. Mais sans s’interdire de regarder ailleurs dans le monde si une opportunité apparaît.
« Les start-up françaises lèvent souvent hors de France, car les VC français ne sont pas présents en masse sur le secteur. L’Europe est un peu à la traîne en matière de fonds spécialisés, il y avait un vide à combler », complète Pascal Gauthier.
Denis Barrier se montre particulièrement optimiste : « Nous n’avons qu’une génération et demie de retard, c’est comme si nous étions en 1997 ou en 1998 pour le Web 2″, s’enthousiasme-t-il.